Le trafic des êtres humains sous l’angle de la protection des victimes : quels mécanismes et quelles particularités pour les MENA ? Réflexions au départ de l’affaire Mawda

Rares sont ceux qui n’ont jamais entendu parler de Mawda, cette petite fille migrante décédée à la suite d’un tir policier durant une course-poursuite sur l’E42. Il s’agit de la partie de l’histoire qui a été la plus médiatisée, mais il ne faut pas oublier que cette enfant était avant tout une victime de trafic des êtres humains. Dans la camionnette, étaient également présents d’autres migrants, dont des mineurs étrangers non accompagnés, qui ont tous été arrêtés au moment des faits. Que sont-ils devenus ? Ils ont tout simplement été relâchés dans la nature. Pourtant, ils sont considérés comme vulnérables. La loi prévoit à cet égard un régime particulier qui leur est plus favorable et qui aurait dû être appliqué en l’espèce. Le présent mémoire réalisé dans le cadre de la Clinique juridique Rosa Parks sera consacré aux moyens de protection mis en place pour les victimes de formes aggravées de trafic des êtres humains, et plus particulièrement les mineurs. Nous verrons qu’en ce qui concerne leur mise en œuvre, subsistent des lacunes.