Un enseignement d’excellence : entre conflits de valeurs et prolétarisation du métier d’enseignant

Il y a un raisonnement qu’il faut centrer sur l’organisation et, opposé à cela, un raisonnement par rapport à la liberté d’action. En effet, il y a un mouvement de fond qui est la prolétarisation des enseignants qui fait que ce choix est de plus en plus difficile à effectuer quant à la liberté d’être entendu. La première partie de ce mémoire consiste en une réflexion organisationnelle : il y a des choix à faire au niveau managérial, au niveau de l’organisation de l’école pour sortir de l’impasse, des dilemmes insurmontables et pour retrouver de l’espace pour choisir. Et là la question des « capacités » (Sen, 2000) est vraiment intéressante. En d’autres termes, cela signifie de pouvoir faire des choix qui en soient vraiment et non des « faux-choix ». Au niveau de la deuxième partie de ce travail, complémentairement, il y a un problème systémique plus fondamental : les enseignants sont prolétarisés. En ce sens, se pose la question de la question de la liberté avec laquelle ils ont la possibilité de définir leurs choix. Et tant que nous ne revaloriserons pas leur métier, les marges de manœuvre pour qu’on parvienne à développer l’éthique des « capacités » sont très étroites.