Keje Munono, Hugues
[UCL]
Perilleux, Anaïs
[UCL]
Le secteur de la microfinance a connu un essor remarquable au cours de ces dernières décennies nécessitant ainsi un apport important des capitaux. Ainsi les MIVs ont intégré ce secteur en renforçant les capacités financières des IMF à travers des apports en capital ou des prêts de long terme. Ces nouveaux acteurs financiers dans ce secteur ont le devoir de justifier l’apport social de leurs investissements auprès de leurs parties prenantes. Ce qui soutient leur intérêt aux évaluations d’impact social de leur financement. Le présent travail a pour intérêt d’analyser cinq rapports d’impact social des MIVs afin d’analyser comment ces fonds d’investissement en microfinance présentent l’impact social des institutions de microfinance qu’ils financent. Pour s’acquitter de ce devoir, le premier chapitre de cette composition reprend certaines considérations théoriques sur le secteur de la microfinance, le deuxième quant à lui discute l’évaluation de l’impact social en microfinance et enfin le dernier chapitre se focalise sur l’analyse empirique des évaluations de l’impact social des financeurs des IMF. De cette analyse, il se dessine deux tendances méthodologiques d’évaluation d’impact social. D’une part, Bio invest et Alterfin se référent à un cadre d’analyse, la théorie du changement, leur permettant de mieux rendre compte de leurs actions ainsi que les implications de ces dernières dans la société. D’autre part, les trois autres MIVs n’ont pas clairement spécifié le cadre de référence théorique de leurs analyses d’impact social et leurs rapports relatent une description des outputs des IMF financées. Ils évaluent l’additionnalité des structures partenaires à travers des scores financiers d’additionnalité et des scores non-financiers d’additionnalité des investissements directs et indirects. Certes, ces indicateurs ne traduisent pas l’impact attendu (les principaux changements observés au niveau des parties prenantes par l’action de l’entreprise ne sont pas clairement perceptibles), mais tentent d’appréhender l’utilité sociale du fonds au niveau institutionnel ou extérieur afin de réaliser des ajustements nécessaires. Pour une amélioration de l’évaluation d’impact social de MIV, il faudrait prendre en compte dans l’analyse les effets d’un groupe de contrôle, élargir les unités d’analyse en intégrant les bénéficiaires finaux, maintenir une bonne collaboration entre les praticiens et les financeurs dans la définition du cadre d’analyse d’impact et encourager la création des structures indépendantes d’évaluation d’impact des IMF.


Bibliographic reference |
Keje Munono, Hugues. Analyse comparative des méthodes d'évaluation d'impact social mobilisées par les Véhicules d'investissement en Microfinance. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2021. Prom. : Perilleux, Anaïs. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:33248 |