Proposition d'une capacité budgétaire au sein de l'Union économique et monétaire en tant qu'outil de stabilisation macroéconomique

La création de l’Union économique et monétaire est un projet économique et politique ambitieux. En raison des différentes crises qui ont frappées notre économie au cours des années 2000 – 2015, certaines faiblesses architecturales de la zone euro ont été mises en lumière. Il s’en est suivi de multiples adaptations quant à son cadre budgétaire et sa résilience s’en est trouvée renforcée. Cependant, il apparait que les évolutions qui ont vues le jour ne soient pas suffisantes en ce qui concerne la stabilité de l’Union économique et monétaire. C’est à la suite, d’une part, de l’analyse des différentes réponses aux failles architecturales de la zone euro et, d’autre part, de l’étude de la théorie des zones monétaires optimales qui nous a permis de conclure que l’Union économique et monétaire ne forme pas une zone monétaire optimale, que nous proposons la mise en place d’une capacité budgétaire sous la forme d’un « rainy day fund ». Cette capacité prendrait la forme d’une structure épargne – prêt dans le but de contrer certaines caractéristiques indésirables, comme le problème d’aléa moral ou le problème de transferts permanents, et permettrait de rendre la zone euro plus stable d’un point de vue macroéconomique. De plus, les besoins d’emprunts du fond européen, grâce à sa structure, seraient limités. Ces derniers pourraient être quasiment être éliminés si, d’une part, la capacité budgétaire se dotait d’une période de montée en puissance ou si, d’autre part, les versements en provenance du fond envers les pays participants étaient limités aux chocs économiques importants.