Les dispositifs de confiance au sein de la police belge aujourd’hui, entre esprit de corps, devoir de neutralité et intégration de la diversité : un cas d’analyse depuis la Région Bruxelloise.

La police est aujourd’hui une institution sous tension. Entre violences policières, accusations de profilage ethnique voire de racisme au sein du corps policier et impression, du point de vue la population, d’une « police aux mains de l’État » durant la crise sanitaire liée à la Covid-19, il semble y avoir une perte de confiance des citoyens envers la police. À côté de cela, la police essaye d’intégrer la « diversité au sens large » en son sein. Et il s’agit de remarquer qu’à l’intérieur de la police, tout semble assez bien se dérouler : il n’y a apparemment pas de tensions ou de revendications, malgré le fait que le corps de police soit aujourd’hui diversifié, malgré la présence d’identités subjectives et d’identités de rôle a priori très différentes. Ou du moins, personne n’en parle. Mais est-ce que c’est vraiment le cas ? Est-ce que la confiance règne entre les membres du personnel d’une zone de police « diversifiée » ? Est-ce que la police tente de mettre des choses en place, des dispositifs pour tenter qu’il y ait le moins possible de tensions en son sein ? Comment est-ce que cela se construit ? Comment est-ce que cela est vécu par les policiers, en ce compris les policiers d'ascendance musulmane ? Ce sont toutes les questions auxquelles ce mémoire tente de répondre, proposant une analyse des « dispositifs de confiance » et de leur construction dans la zone de police de Bruxelles-Nord.