Xia, Edouard
[UCL]
De Wilde d'Estmael, Tanguy
[UCL]
Ce mémoire porte sur le sixième mandat de la Belgique au Conseil de sécurité des Nations unies en 2019-2020. Nous analysons l’action du pays en tant que membre non-permanent dans l’objectif de déterminer son rôle, son efficience ainsi que sa plus-value sur sa position internationale. Nous articulons le cadre théorique de l’étude autour du concept évolutif et contextuel de petit État. Ainsi, nous examinons l’action belge au moyen d’une grille de lecture originale qui se développe autour de la littérature sur les petits États et le recueil de sources primaires, telles que des interviews de professionnels de haut niveau qui ont œuvré à New York et à Bruxelles lors du mandat. Au travers de ce mémoire, trois hypothèses principales et cinq secondaires se confirment et se nuancent grâce à la recherche qui s’articule autour d’une question : quelle plus-value la Belgique tire-t-elle de son rôle au Conseil de sécurité et quels moyens met-elle en œuvre pour y promouvoir son influence et ses intérêts en tant que petit État ? Il apparaît en fait que la Belgique met en œuvre des moyens particuliers au sein du Conseil pour promouvoir son influence et agir concrètement. Pour le Royaume, il s’agit notamment de développer son image, ses méthodes diplomatiques, son rôle de norm setter lors de son mois de présidence et ses relations au sein du groupe des Européens, des pays like-minded et des autres membres élus. Par le biais de ces mécanismes, le petit État que l’opinion publique voit en la Belgique parvient à promouvoir une influence qui lui permet de garantir ses intérêts nationaux. Ceux-ci sont d’ailleurs souvent consubstantiels à l’intérêt général que le pays défend, ce qui contribue à expliquer le degré d’investissement belge dans le multilatéralisme. La Belgique tire donc une grande plus-value de son rôle au Conseil. En outre, il apparaît au terme de la recherche que siéger au Conseil offre la possibilité de rester en phase avec l’évolution du monde globalisé ainsi qu’une grande visibilité. L’efficacité de son travail semble en fait permettre à la Belgique de transcender sa posture de petit État grâce à une volonté politique qui témoigne de l’ambition du pays à participer au processus décisionnel des affaires globales.


Bibliographic reference |
Xia, Edouard. Le mandat de la Belgique au Conseil de sécurité des Nations unies en 2019-2020 : rôle, efficience et plus-value en tant que petit État. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2021. Prom. : De Wilde d'Estmael, Tanguy. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:31416 |