Annaert, Pauline
[UCL]
Delmelle, Pierre
[UCL]
Letesson, Quentin
[UCL]
Les cendres provenant des éruptions explosives constituent l’aléa volcanique le plus répandu au monde. Les dépôts de cendres post-éruption peuvent causer des dommages et l’effondrement des bâtiments. Au vu de l’augmentation des populations dans les régions volcaniques et des pertes (humaines, économiques, services, etc.) liées aux dégâts des bâtiments, il est essentiel d’étudier l’impact des cendres dans les milieux urbains et plus précisément sur les bâtiments. L’analyse de la vulnérabilité d’environnements bâtis se fait sur base de données coûteuses qui ne sont pas toujours accessibles (recensements, enquêtes de terrains et imageries aériennes). Ce mémoire a pour but de développer une méthodologie sur base de données en libre accès (Google Earth, Google Street View et OpenStreetMap) afin de pouvoir étudier n’importe quel environnement bâti confronté au risque des chutes de cendres. Dans un premier temps, deux villes (Antigua au Guatemala et Legazpi aux Philippines) et deux zones (formelles et informelles) au sein de chacune des villes ont été sélectionnées. Un inventaire des caractéristiques morphologiques et fonctionnelles de chaque bâtiment présent au sein de chaque zone a été réalisé. Cet inventaire a suggéré que les zones informelles sont plus homogènes en termes de classes et de fonctions de bâtis par rapport aux zones formelles homologues des deux villes. Dans un deuxième temps, sur base de l’inventaire morphologique, une classification des types de bâtiments a été constituée et les fonctions de vulnérabilité (la probabilité d’effondrement des bâtiments en fonction de la charge du dépôt de cendres) associées ont été calculées. Ensuite, sur base des proportions des classes de bâtis et des probabilités d’effondrement, des probabilités composites d’effondrement ont pu être définies pour chaque zone formelle et informelle. Pour une même charge de cendres, les zones informelles possèdent des probabilités d’effondrement plus élevées que les zones formelles des deux villes, ce qui rend les zones informelles plus vulnérables aux dépôts de cendres. Aussi, les zones formelle et informelle d’Antigua sont moins vulnérables que les zones correspondantes à Legazpi. Par ce travail, nous avons souligné la différence de vulnérabilité face aux chutes de cendres de deux environnements bâtis (formel et informel) et de deux villes (Antigua et Legazpi). Le passé historique de chaque ville a été suggéré comme un moteur de cette différence de vulnérabilité observée. Différents impacts (économiques, humains, sociétaux et matériels) ont été discutés pour chaque ville et chaque zone.


Bibliographic reference |
Annaert, Pauline. Comparaison de la vulnérabilité des environnements bâtis formels et informels aux cendres volcaniques : les cas des villes d'Antigua (Guatemala) et de Legazpi (Philippines). Faculté des bioingénieurs, Université catholique de Louvain, 2021. Prom. : Delmelle, Pierre ; Letesson, Quentin. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:30440 |