Gysemberg, Maxence
[UCL]
Hunyadi, Mark
[UCL]
Le néolibéralisme apparait comme le nouveau paradigme par le biais duquel notre société doit être analysée. Alors que le terme a suscité grand intérêt à la fin du XXe siècle, il semble encore être aujourd'hui source de mécompréhension. Notre dessein a été de redéfinir ce qu'était le néolibéralisme au regard des éminents travaux de Dardot et Laval, qui reprennent à leur compte les analyses de Michel Foucault. À travers le prisme de la "rationalité néolibérale", nous avons analysé les effets de son avènement sur les entreprises et les individus compris comme membres actifs du capitalisme ainsi que comme sujets d'une société redessinée sous l'influence de ce dernier. Le point nodal de notre analyse se situe sur la perte de sens du travail, conséquence collatérale des changements survenus ces 40 dernières années. Alors que les profits engendrés par le capitalisme financier n'ont jamais atteint des chiffres aussi astronomiques, la question du sens est balayée d'un revers de main ou réduite à être pervertie et manipulée par un management servant la seule cause financière. Replaçant la question du sens au centre de nos préoccupations, nous avons tenté de comprendre comment les individus réinterprétaient leurs propres expériences eu égard à l'influence de la rationalité néolibérale sur l'ensemble de la société. Par l'identification des effets concrets du néolibéralisme sur le quotidien de ces personnes et leur propre subjectivité, c'est bel et bien l'humain dans sa complexité que nous tentons d'appréhender pour définir le "vrai" sens du travail, si tant est qu'il soit possible d'objectiver une question aussi équivoque que complexe.


Bibliographic reference |
Gysemberg, Maxence. Le sens du travail dans une société néolibérale. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2021. Prom. : Hunyadi, Mark. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:29056 |