Zossou, Zommo Donan Rudi
[UCL]
Fabio Berti
[UCL]
La présente étude porte sur les aspects socio-économiques et une analyse sur les risques de contamination et d’intoxication liés aux pratiques culturales dans les zones cotonnières de la commune d’Aplahoué au Bénin de l’autre. Dans cette zone, les pratiques culturales sont liées à la culture du coton et aux cultures vivrières telles que le maïs, le niébé, l’arachide, la tomate le piment, etc… La méthodologie utilisée est basée essentiellement sur des enquêtes soutenues par des guides d’entretiens élaborés à cet effet. Six villages dans trois arrondissements de la commune d’Aplahoué ont été visités ; Trente-trois (33) producteurs (qui étaient à la fois commerçants et consommateurs), des agents de centre de santé et de l’Agence Territoriale pour le Développement Agricole ont été interviewés. Eu égard les résultats de cette étude, on peut dire que la taille de l’exploitation est positivement corrélée avec les associations coton-niébé et coton-maïs, et négativement corrélée avec les associations coton-piment et coton-tomate. La taille de l’exploitation est également corrélée positivement avec les modes de faire valoir (personnel et familial) et avec la main d’œuvre (salariée et temporaire). Le coton est semé dans le champ de maïs déjà en végétation. Ces deux cultures se retrouvent soit sur le même billon soit un billon cote à cote. En lieu et place du maïs, on peut aussi rencontrer la tomate et le piment. Ces cultures vivrières bénéficient des engrais chimiques (NPK) et pesticides chimiques de synthèse qui sont apportés au coton. La pauvreté des sols, l’insuffisance des terres, l’insuffisance de la main d’œuvre et le système de distribution des intrants de la filière coton conventionnel, sont les facteurs qui expliquent l’adoption de ces pratiques culturales qui contribuent à la contamination des cultures et à l’intoxication des populations. Quand bien même les ménages concernés en sont conscients, ils ne sont pas prêts à changer de comportements ni par rapports aux des mesures de protection, ni par rapport aux pratiques culturales malgré les nombreux inconvénients sanitaires auxquels ils sont confrontés. Seul un nouveau système, tel que celui de la filière coton biologique pourrait permettre de réduire ou de supprimer les risques de contamination et d’intoxication.
Bibliographic reference |
Zossou, Zommo Donan Rudi. Aspect socioéconomiques et analyse des risques de contamination et d’intoxication liés aux pratiques culturales dans les zones cotonnières : cas de la commune de Aplahoué au Bénin.. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2021. Prom. : Fabio Berti. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:28275 |