Schmalz, Kristofer
[UCL]
Knaepen, Denis
[Louvain School of Management]
L’usage de la croissance externe reste encore un dilemme pour les managers dont le choix peut porter sur des A.S. ou des F&A pour de pénétrer de nouveaux marchés, développer de nouveaux produits, de nouvelles technologies, etc. La similarité des objectifs, du niveau de création de valeur pour les actionnaires et du taux d’échec de ces outils, ne fournit pas aux décideurs d’aujourd’hui et demain une vision claire sur l’option la mieux adaptée à leur industrie et à leur entreprise. Les modèles adaptés de Yin et Shanley (2008) et celui de Villalonga et McGahan (2005) nous ont servi à mesurer l’impact des attributs de l’industrie automobile ainsi que celui des spécificités des constructeurs sur leurs façons de croître. De la sorte, nous avons obtenu une vision industrielle et focale des facteurs d’influence. Sur base de la flexibilité (face à l’incertitude), de l’engagement (en termes de coûts) et des contraintes structurelles de l’industrie automobile, le modèle purement théorique de Yin et Shanley (2008) prévoyait un emploi supérieur des A.S. Cette prévision fut confirmée par la réalité. Dans un second temps, nous avons approché cette industrie en nous attaquant directement à des cas pratiques. Le modèle adapté de Villalonga et McGahan (2005) portant sur la taille des acteurs, leur expérience, leur actionnariat et la récence de la dernière opération du même type, nous a servi à construire des prévisions sur des opérations externes menées par des constructeurs automobiles. Les prédictions portant sur les F&A se sont avérées différentes de la réalité, tandis que celles des A.S. étaient correctes. Notre version du modèle ne semble donc pas avoir fait ses preuves pour correctement prévoir le mode de croissance externe de tous les cas pratiques étudiés. N’ayant pas été capables de fournir un modèle expliquant les choix des constructeurs automobiles en matière de croissance externe, nous avons souhaité trouver une alternative. Nous nous sommes basés sur plusieurs études du secteur automobile ainsi que sur une interview avec professionnel du monde de l’automobile pour obtenir une vision de la structure de l’entreprise automobile de demain et des techniques de croissance employées par les constructeurs. Sur les marchés matures, les constructeurs traditionnels montrent une plus forte volonté de survivre en restant indépendant et comptent principalement sur la croissance organique pour leurs succès futurs. Les OEMs des marchés émergents, quant à eux, marquent un désir plus important de s’allier pour survivre. Les F&A sont même à l’agenda de certains d’entre eux. Enfin, la convergence de l’industrie TIC avec celle de l’automobile, force les OEMs à adapter leur business model et à faire davantage preuve de flexibilité dans les années à venir. La collaboration sera de rigueur afin de suivre la cadence des évolutions technologique qui sont liées à la voiture autonome et à la voiture connectée. Afin de faire face aux défis actuels et futurs, les constructeurs de l’industrie automobile choisissent donc davantage la route des A.S.. que celle des F&A.


Bibliographic reference |
Schmalz, Kristofer. La croissance externe : quelle route choisir ? Le cas de l'industrie automobile et de ses constructeurs. Louvain School of Management, Université catholique de Louvain, 2015. Prom. : Knaepen, Denis. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:2787 |