Quel est l’impact des pratiques de bien-être au travail sur l’engagement organisationnel du personnel en entreprise ? Le cas du groupe Rossel

De nos jours, le bien-être au travail connait un intérêt grandissant au sein des entreprises. En effet, le monde du travail subit de grands changements depuis plusieurs décennies et la souffrance au travail qui en découle est plus que présente. Les troubles psychologiques comme physiques ne cessent de toucher les travailleurs. De ce fait, de nombreuses pratiques de bien-être au travail florissent au sein des entreprises afin d’endiguer et de prévenir ce mal-être. Le lien entre les notions de bien-être au travail et d’engagement organisationnel est établi dans la littérature scientifique. Toutefois, ces pratiques sont-elles vraiment efficaces en termes de bien-être au travail mais également en matière d’engagement du personnel envers l’entreprise ? L’objectif de ce travail est de questionner l’impact des pratiques de bien-être au travail sur l’engagement organisationnel des employés. La question de recherche de ce mémoire s’articule donc comme suit : « Quel est l’impact des pratiques de bien-être au travail sur l’engagement organisationnel des employés en entreprise ? ». Notre cas d’étude est le groupe Rossel, groupe de presse et de médias francophone belge, dans lequel une pratique de bien-être au travail a vu le jour : le projet Be@t. Le mémoire est divisé en trois parties. La première concerne une revue de la littérature approfondissant les notions de bien-être au travail et d’engagement organisationnel ainsi que les pratiques RH qui les renforcent. La seconde partie traite de la recherche empirique réalisée et présente la méthodologie utilisée, le contexte de la recherche ainsi qu’une présentation des données recueillies. La troisième partie expose la confrontation effectuée entre la revue de la littérature et les résultats obtenus. Des limites, pistes futures et recommandations sont également énoncées en clôture du mémoire. La recherche qualitative a été effectuée via des entretiens semi-directifs et une analyse thématique des données récoltées. Les principaux résultats de cette étude ont confirmé partiellement l’hypothèse de départ : « les pratiques de bien-être au travail en entreprise ont un impact positif sur l’engagement organisationnel des employés ». L’impact serait majoritairement positif (70%) si la pratique de bien-être au travail améliore effectivement ce dernier, si elle permet l’identification du personnel aux valeurs « humaines » prônées par l’entreprise et qu’elle est une réelle source de reconnaissance. A contrario, l’impact peut être inexistant (30%) lorsque les employés ne se sentent pas concernés. Toutefois, dans l’ensemble, si les besoins en matière de bien-être au travail ne sont pas réellement pris en compte dans le cadre de ces pratiques, l’impact peut se révéler négatif (20%).