Formation continue en Belgique et en Wallonie dans le contexte européen : regards croisés sur les acteurs et les institutions

La formation continue est considérée depuis longtemps comme un dispositif des politiques sociales des pays de l’Union européenne. D’abord envisagée comme moyen d’émancipation citoyenne, la formation continue est devenue peu à peu un élément important dans la réalisation des objectifs stratégiques de l’Union Européenne. Depuis que l’éducation et la formation tout au long de la vie (EFTLV) est définie comme un instrument important afin de faire de l’Europe « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du Monde », chaque Etat membre de l’Union européenne est invité à suivre les lignes directrices européennes recommandées en matière d’éducation et de formation. Les résultats publiés régulièrement montrent clairement des différences selon les pays. Les statistiques européennes sur lesquelles se base cette étude, indiquent que la Belgique ne se situe pas dans le peloton de tête mais se trouve plutôt à la traîne en la matière. En Belgique, la formation continue dans son sens large relève de trois grandes politiques, premièrement, la politique de l’enseignement, de la promotion sociale et des programmes de formation continue développée par les Hautes écoles et Universités, deuxièmement, la politique de formation professionnelle pour les travailleurs et d’insertion socioprofessionnelle pour les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires du revenu d‘intégration sociale et troisièmement par la politique culturelle qui s’occupe de l’éducation permanente. L’importance du rôle institutionnel de la concertation sociale notamment en matière de formation continue confère aux interlocuteurs sociaux un rôle important dans la formation professionnelle. C’est au travers leurs points de vue que notre travail tente d’apporter des éléments de réponse à notre question de recherche consistant à connaître les raisons du retard de la Région wallonne en matière de formation continue.