Van Eesbeek, Alice
[UCL]
Meunier, Fanny
[UCL]
La réalisation du présent mémoire s’inscrit dans la continuité d’une étude pluridisciplinaire portant sur une analyse du parcours immersif francophone. Dans le cadre de ce travail, une étude comparative traitant de l’acquisition des compétences orales des apprenants de l’anglais dans un parcours immersif ainsi que des étudiants en parcours traditionnel en Belgique francophone a été réalisée. En effet, la société actuelle est ancrée dans un monde où le multilinguisme est devenu un atout majeur sur les plans social, économique et politique. Ainsi, on peut facilement saisir l'importance accordée à la promotion de l'apprentissage des langues, plus précisément l'intérêt de promouvoir l'apprentissage de l'anglais comme langue étrangère. Divers systèmes ont vu le jour pour combler les lacunes de l’enseignement traditionnel des langues étrangères. C’est donc l’immersion linguistique qui s’est présentée comme solution et c’est à travers le modèle canadien que l’Union Européenne a décidé de développer le projet Content and Language Integrated Learning (CLIL). Il est donc nécessaire de s’interroger sur l’efficacité de tels systèmes au niveau du développement des compétences communicatives des apprenants. Ce mémoire tente de répondre à cette question à travers des variables de proficiency qui sont reprises sous les variables de fluency, d’accuracy et de complexity (CAF). Cette analyse se base sur un corpus de dix conversations par deux (cinq chez les CLIL et cinq chez les non-CLIL). Des mesures ont été choisies pour évaluer le niveau de proficiency au sein de la triade CAF. Il a été démontré qu’en termes de fluency, les élèves CLIL surpassent légèrement leurs homonymes en traditionnel. Cependant, cette différence n’était fondamentalement pas significative et une analyse de cas a donc été menée pour pouvoir en juger au cas par cas. Les élèves CLIL semblent finalement être enclins à être quelque peu plus fluent que les non-CLIL. En termes d’accuracy, des erreurs ont été relevées dans les deux groupes. Le taux d’erreurs entre les deux groupes ne représente pas une différence significative. Cependant, ce taux apparaît quand même être en légère défaveur du groupe CLIL. Il a toutefois été démontré que les étudiants CLIL utilisent des structures de phrases plus complexes et que celles-ci sont plus susceptibles d’être mal utilisées. Puisque ces derniers ne reçoivent pas d’instructions théoriques de grammaire, cette constatation semble confirmer l’hypothèse de départ. Il a aussi été noté qu’aucune différence significative en termes d’acquisition du lexique n’avait été relevée dans le groupe CLIL. Compte tenu de ces résultats, le présent mémoire propose une piste d’amélioration de ce système pédagogique tout en appuyant bien les aspects positifs de ce programme.
Bibliographic reference |
Van Eesbeek, Alice. The acquisition of CLIL and non-CLIL learners’ speaking skill in French-speaking Belgium. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Meunier, Fanny. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:27267 |