Cerise, Camille
[UCL]
Fontan, Clément
[UCL]
Dans nos sociétés occidentales, la question climatique semble désormais incontournable. L’actualité de l’année 2019 a été marquée, à travers le monde, par la prise de conscience grandissante des citoyens de l’urgence climatique. Nous avons vu bon nombre de manifestations pour le climat s’organiser autour du globe, dans le but d’appeler nos dirigeants à agir en prenant des mesures concrètes et ambitieuses. Certains pays ont une emprunte climatique plus importante que d’autres, ainsi que le montrent des travaux qui recensent et interprètent des données chiffrées. Par exemple, l’Université de Yale a publié en 2018 un rapport au sujet de l’index de performance environnementale (EPI) qui classe les pays en fonction d’un score qui leur est attribué sur base de vingt-quatre indicateurs concernant la santé de l’environnement et la vitalité de l’écosystème de chaque pays concerné. Dans ce classement, la Suisse est première mondiale, grâce à de solides performances notamment concernant la qualité de l’air et la protection du climat ; la Belgique, quant à elle, se place quinzième du classement et peut donc être considérée comme une « mauvaise élève » en Europe. En 2014, la Belgique émettait 8,33 tonnes métriques de CO2 par habitant, ce qui équivaut quasiment au double de son homologue suisse qui en émettait 4,31. L'objectif de ce mémoire est de comparer deux pays qui ont des systèmes politiques similaires mais des taux d'émissions de CO2 significativement différents. Après une mise en contexte internationale et nationale de la question climatique, plus particulièrement de la question des émissions de gaz à effet de serre, nous avons analysé trois hypothèses : d'abord, nous nous sommes demandés si l'absence de mines de charbon en Suisse au moment de la Seconde Révolution Industrielle a pu avoir un impact sur son avance en termes d’énergies renouvelables et donc en termes d’émissions carbone ; ensuite, nous avons examiné les différentes formes de fédéralisme présentes dans les deux pays et avons tenté d’en tirer des enseignements ; enfin, nous avons abordé le principe de démocratie directe en tentant d’établir un lien entre la démocratie semi-directe suisse et ses performances en matière d’émissions carbone.
Bibliographic reference |
Cerise, Camille. La gouvernance climatique après l’Accord de Paris. Comparaison entre la Suisse et la Belgique.. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Fontan, Clément. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:26833 |