Etude des compétences mentales et des facteurs de personnalité impliqués dans l’atteinte d’objectifs extrêmes en comparaison à des objectifs moins extrêmes en BASE-jump

La thématique d’intérêt de ce mémoire est la psychologie du sport extrême. Il se divise en deux parties : une revue de littérature, et une étude quantitative menée sur le BASE-jumping. La littérature concernant les sports extrêmes est quasi inexistante avant les années ‘80, mais ces dernières années, les chercheurs s’y intéressent de plus en plus étant donné leur succès grandissant. Le contenu du travail porte sur les liens entre ressources psychologiques et atteinte d’objectifs extrême. Nous nous sommes intéressés au concept de risque, à sa subjectivité, aux différentes manières dont les sportifs se le représente ; nous avons résumé une partie de la littérature existante à propos des fonctions attribuées au sport extrême avant d’en avoir entamé un, pendant l’exercice et après celui-ci. Enfin, c’est la question de maitrise qui a surtout retenu notre attention, avec comme intérêt principal la personnalité et les états et stratégies mentales impliqués dans la poursuite d’objectifs complexes. Les incohérences relevées par les recherches existantes concernant la nature des facteurs mentaux des athlètes extrêmes ont mené au développement de notre étude. Au sein du BASE-jump, nous avons postulé que les pratiquants de wingsuit, parmi notre échantillon auraient plus de compétences mentales et une personnalité différente que les pratiquants ne faisant que des sauts de basse altitude. Nos hypothèses n’ont pas été confirmées. Malgré un lien significatif entre expérience et wingsuit, démontrant que cette dernière est bien plus complexe que les sauts-bas et qu’elle constitue donc un objectif supérieur en BASE-jump, les différences entre nos deux groupes n’étaient pas significatives pour la majorité d’entre-elles. Une différence seulement s’est révélée significative, elle concernait la dimension du « self-talk ». Cependant, cette différence allait à l’inverse de nos hypothèses, démontrant plus de self-talk chez les BASE-jumpers ne faisant pas de wingsuit. Pour de futures études à ce sujet, il peut être intéressant de modifier le questionnaire afin de cibler davantage les items, qui étaient, dans le cas présent, assez peu nombreux par facteur. Un échantillon hétérogène rassemblant plusieurs sports extrêmes avec des propriétés différentes pourrait également avoir un impact significatif sur les résultats.