L’impact de la Responsabilité Sociale des Entreprises sur l’identité des travailleurs - Le cas de Firmenich Belgique

La crise climatique et les préoccupations sociales challengent de plus en plus les pratiques de Gestion des Ressources Humaines. La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) permet de répondre à ces enjeux. Parmi les parties prenantes impactées par la RSE, les travailleurs sont les plus importants pour l’entreprise (Gond et al., 2010). C’est pour cette raison que l’impact de la RSE sur l’identité des travailleurs sera étudié ici. Pour répondre à cette problématique, une enquête qualitative basée sur des entretiens individuels semi-directifs a été menée auprès de notre cas d’étude ; Firmenich Belgique. Cette entreprise internationale fonde effectivement la majorité de sa communication et une grande partie de ses valeurs sur la RSE. La culture de Firmenich a pu également être observée lors de quatre mois de stage dans l’entreprise ainsi que l’organisation d’un Community Day, journée consacrée à la RSE. Après avoir interrogé douze personnes et réalisé une revue de la littérature fouillée sur les concepts principaux de cette recherche, à savoir la RSE, l’identité et la culture organisationnelle, les entretiens ont été analysés. Des analyses thématiques et conceptuelles ont été nécessaires à l’examen des données récoltées. Ces différentes analyses terminées, plusieurs points ont pu être mis en évidence. D’un côté, les thèmes relevés se comptent au nombre de cinq ; la responsabilité, les valeurs, l’actualité, l’argent et la sensibilisation. D’un autre côté, l’analyse conceptuelle a éclairé les impacts positifs et négatifs de la RSE ainsi que la définition et les liens avec la culture perçus par les travailleurs. Plus concrètement, l’analyse des changements de vision et de comportements des acteurs permet de mieux appréhender leur réalité. A la suite de ces analyses, une discussion a pu prendre place autour de l’identité des travailleurs et de leur vision de la RSE. Les théories découvertes dans la littérature, à savoir celle de l’identité sociale, des parties prenantes et de l’échange social, ont d’ailleurs été particulièrement éclairantes dans la compréhension des phénomènes à l’œuvre. Elles ont permis de comprendre comment Firmenich a réussi à créer une RSE qui ait du sens pour les travailleurs. Ensuite, pour clôturer cette partie analytique, une mise en pratique des résultats a été possible grâce à la construction d’implications managériales qui pourront permettre aux spécialistes d’apprendre du cas d’étude. Finalement, les limites et la conclusion ont permis de résumer les apports de la recherche de manière critique. La RSE a bel et bien un impact sur l’identité personnelle et professionnelle des travailleurs. Plus que ça, la RSE, si elle s’appuie sur des valeurs, des personnes et des raisons qui ont du sens, peut être un formidable outil pour l’entreprise.