Baudour, Guillaume
[UCL]
Duez, Denis
[UCL]
Koutroubas, Theodoros
[UCL]
Pour la République populaire de Chine tout comme pour l’Union européenne, la question de l’image est un aspect essentiel de leur diplomatie respective. Bruxelles revendique son attachement aux valeurs fondamentales sur lesquelles elle s’est érigée. En tant que puissance normative, son identité sur la scène internationale dépend de sa capacité à faire accepter ses valeurs en tant que standards internationaux. Dans ses relations avec l’Empire du Milieu, le Parlement européen incarne la voix normative de l’Union, là où le Conseil et la Commission font preuve de prudence étant donné la prépondérance des relations économiques et commerciales avec la Chine. Tandis que pour Pékin, le concept de "soft power" chinois doit rendre l'ascension de la Chine acceptable pour le monde entier. Il doit permettre à la Chine à se faire des amis et des alliés et doit faire progresser son agenda politique en Europe. Toutefois, "l’offensive de charme" auprès de l’opinion publique et des dirigeants européens bute sur la question des valeurs du régime chinois, et par extension, de la question des droits de l’homme. Dans ce contexte, le Chine se base également sur des méthodes non-conventionnelles de type diplomatie publique et de lobbying, enracinées dans ses fondements marxistes-léninistes et confucéens. Cette diplomatie non-officielle vise à endiguer la voix normative du Parlement européen relative à la lutte pour les droits de l’homme en Chine, de sorte à assurer la pérennité de son système.


Bibliographic reference |
Baudour, Guillaume. La puissance normative du Parlement européen sous influence de la République populaire de Chine : Analyse d'un groupe d'amitié parlementaires UE-Chine. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Duez, Denis ; Koutroubas, Theodoros. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:26352 |