Dumont de Chassart, Zoé
[UCL]
Legrand, Vincent
[UCL]
Dans les crises humanitaires et les conflits, la communication avec la population locale est un outil crucial pour mener des opérations militaires ou des actions humanitaires. Pourtant, le manque de données linguistiques complètes, à jour et en accès libre, et la difficulté d’identifier et de mobiliser des personnes qui parlent les langues locales dans la phase d’intervention, entravent la communication et la collecte de données fiables sur lesquelles se basent les programmes d’aide internationale. L’activité d’interprète en zones de crise et de conflit est peu reconnue : il s’agit en général de personnes issues de la communauté locale, sans connaissances en interprétation ni en déontologie, et dont la maîtrise de la langue des intervenants étrangers est souvent insuffisante. Par conséquent, ils interprètent sans formation ni protection et sont soumis à de nombreux risques liés à la profession et au contexte dans lequel ils opèrent. Reconnaître le rôle essentiel qu’ils jouent dans des contextes instables et incertains, offrir des modules et du matériel de formation adéquat, et protéger ces interprètes à l’instar d’autres professions dont les garanties de protection sont inscrites dans les textes internationaux comme les Conventions de Genève seraient une manière de pallier ce problème et par conséquent, d’améliorer la sécurité globale. De même, il serait recommandé d’adopter une approche préventive plutôt que d’agir au moment de la survenance d’une crise, afin de diminuer les dépenses liées à la gestion de crise et limiter les coûts humains.


Bibliographic reference |
Dumont de Chassart, Zoé. Interprètes non professionnels locaux en zones de crise et de conflit : Conditions de travail et défi de la professionnalisation. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Legrand, Vincent. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:24862 |