Dosso, Ynoussa
[UCL]
De Schutter, Olivier
[UCL]
La Côte d'Ivoire, pays d'Afrique de l'Ouest comptant 22.671.331 d’habitants, est le premier producteur mondial de fèves de cacao, depuis 1980 avec une production moyenne annuelle 1.200.000 tonnes, soit 41 % de l'offre mondiale. En effet, depuis plus de 5 années, la production nationale est estimée en moyenne à 1 700 000 tonnes. Ce pays bénéficie d’un climat subéquatorial, d’une végétation constituée de forêt avec un relief sinueux et un sol ferralitique propice à l’agriculture. En 2017, la Côte d’Ivoire a produit approximativement 2 000 000 tonnes métriques de fèves de cacao. Ainsi, Le niveau de production de l'économie cacaoyère fournit environ 40 % de recettes d'exportation, et contribue pour 10 % à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) sur le plan macro-économique national. Toutes, ces performances ont été possible par la contribution effective d’une population cosmopolitique composée de communautés autochtones, allochtones et allogènes (Burkinabés, Maliens, Guinéens…). Cependant, la principale activité de la population de ce pays demeure l’agriculture qui est confrontée à de nombreux problèmes tels que le vieillissement des vergers cacaoyers, le faible rendement agricole, le changement climatique et surtout la baisse des revenus agricoles. Tous ces problèmes rendent les conditions de vie de la population difficiles (le manque d’infrastructures de base, l’exode rural, l’analphabétisme, le faible taux de scolarisation, la non scolarisation des enfants, la pauvreté des producteurs) dans les zones productrices de cacao. Ce qui entraine le recours à la main d’œuvre infantile dans ces zones où les travaux à abolir sont effectivement dangereux ; 6 à 7 enfants sur 10 sont astreints à un travail dangereux. Quant à la proportion d’enfants de 5 à 14 ans privés d’éducation en 2016, on se rend bien compte qu’elle est beaucoup plus importante dans les régions du centre-ouest 45%, sud-ouest 44%, ouest 43%. Or, la proportion d’enfants de 15 à 17 ans privés d’éducation en 2016, est beaucoup plus forte dans les régions de l’ouest 85%, centre-ouest 84%, sud-ouest 82% et les régions du sud sans la ville d’Abidjan, 81% . Or, la sous-scolarisation, la déscolarisation et l’analphabétisme se révèlent comme des phénomènes majeurs qui entravent la réalisation de l’éducation primaire universelle. De nombreuses actions ont menées par les autorités ivoiriennes, les partenaires au développement et les chocolatiers internationaux mais le phénomène demeure. Ainsi, le but cette étude est d’analyser des stratégies à mettre en œuvre afin d’éradiquer le phénomène du travail des enfants dans la cacaoculture en identifiant des actions et proposer des solutions efficaces aux politiques afin de garantir aux enfants leur droit à l’éducation sans pour autant impacter les conditions de vie des familles et des producteurs. Raison pour laquelle, il faut investir dans la mise en place des équipements et infrastructures qui sont le moteur de tout développement local (renforcer la mise en œuvre des programmes d’alphabétisation, l’effectivité de la gratuité de l’école, l’accroissement de l’offre éducative, etc.), rajeunir les vergers, valoriser les activités commerciales et agricoles, organiser professionnellement les producteurs afin de lever ces contraintes.


Bibliographic reference |
Dosso, Ynoussa. Situation du travail des enfants en Côte d'Ivoire : cas des zones productrices de cacao. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : De Schutter, Olivier. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:24730 |