Quand l'évaluation intellectuelle est un défi : son examen dans le syndrome du X-fragile

Le syndrome du X-fragile est une affection d’origine génétique caractérisée par une déficience intellectuelle (faiblesse générale combinée à un profil de forces et de faiblesses). Des difficultés comportementales, d’attention mais aussi des fonctions exécutives et attentionnelles sont rapportées chez ces enfants. Ces données permettent de comprendre le défi associé à l’évaluation intellectuelle chez ces enfants. Peu d’études traient de cela : le mémoire est donc exploratoire et inclut des analyses qualitatives et quantitatives. Ainsi, nous avons administré quatre mesures de l’évaluation intellectuelle à ces enfants : WPPSI-III (Wechsler, 2004), WISC-IV (Wechsler, 2005), Leiter-R (Roid & Miller, 1997) et la Pep-3 (Roid & Miller, 1997). Dix sujets de 3 à 11 ans (M = 6.03 ; ET = 2.51) étaient inclus dans l’étude. L’objectif était de rassembler plusieurs des épreuves administrées afin de constituer une batterie hybride convenant à l’évaluation des enfants. Celles-ci doivent permettre une mesure de compétences variant entre les individus. La batterie finale doit être courte, spécifique, et l’ordre de passation doit tenir compte de la difficulté des items. Des analyses statistiques (descriptives, de corrélations et factorielles) ont ainsi été confrontées à des observations qualitatives afin de sélectionner les épreuves. Finalement, quatre épreuves des échelles intellectuelles (WPPSI-III et Leiter-R) ainsi que des cinq blocs d’épreuves de la Pep-3 ont été conservés. Une tâche « brise-glace », provenant des épreuves d’une autre catégorie de la Pep-3, a également été incluse. Le résultat final, selon l’ordre de passation, est illustré ci-dessous.