Gautier, Mado
[UCL]
Demoulin, Stéphanie
[UCL]
Le phénomène de la vallée dérangeante énoncé par Mori prédit que l’affinité envers un robot va augmenter à mesure que celui-ci présente des caractéristiques plus anthropomorphiques, jusqu’à un certain point au-delà duquel on observe une chute drastique de cette appréciation pour les robots « trop humains ». Un grand nombre d’hypothèses tentent d’expliquer ce phénomène encore mal compris de nos jours, mais celles-ci présentent des résultats contradictoires. Dans cette étude, nous avons choisi de tester l’hypothèse initiale énoncée par Mori, à savoir celle de la saillance de mortalité. Selon celle-ci, les répliques humaines très réalistes mais figées amorceraient des représentations de personnes malades ou décédées, ce qui susciterait une peur de la mort et le sentiment dérangeant. Nous nous sommes également penchés sur les théories intergroupes avec les menaces que les robots peuvent représenter. Ce mémoire étudie donc l’acceptation de différents types de robots selon leur degré d’anthropomorphisme (mécaniques, humanoïdes et androïdes) et cherche à répliquer le pattern postulé par Mori. Plusieurs variables médiatrices potentielles ont été mesurées, à savoir les menaces symboliques et réalistes perçues, ainsi que la saillance de mortalité. Nous avons également exploré le rôle modérateur des attitudes préalables envers les robots. Pour ce faire, les données de plus de 400 participants ont été récoltées via un questionnaire en ligne. Les résultats de cette étude expérimentale ne confirment pas nos hypothèses initiales. La courbe spécifique à la vallée dérangeante n’est pas observée et aucun effet de médiation ou de modération n’est trouvé. Les résultats et limites sont discutés et des orientations futures sont proposées.


Bibliographic reference |
Gautier, Mado. L’acceptation des robots dans la société : comprendre et tester l’hypothèse de la vallée dérangeante. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Demoulin, Stéphanie. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:24559 |