L’épuisement du conjoint aidant : l’influence de la communication, de l’ajustement dyadique et du fardeau ressenti autour de la maladie chronique d’un conjoint sur le burn-out du partenaire aidant informel

Ce mémoire étudie l’impact de l’aide informelle apportée par un conjoint à son partenaire malade chronique. Au vu de l’évolution croissante des maladies chroniques dans notre société, il semble important d'étudier l’épuisement des personnes qui apportent de l’aide aux malades. Nous entendons beaucoup parler depuis quelques années déjà du burn-out des professionnels dans le monde de la santé. Cependant, cet épuisement touche également les aidants informels proches. Par suite d’une investigation transversale de la littérature, plusieurs éléments clefs sont ressortis tels que la communication du couple autour de la maladie, l’ajustement dyadique au stress engendré par l’affection chronique et enfin du fardeau provoqué par l’aide apportée au malade. De là sont nées deux hypothèses. La première investigue l’influence de la communication du couple autour de la maladie sur l’épuisement du conjoint-aidant. La seconde questionne l’influence de l’ajustement du couple au stress lié à la maladie sur l’épuisement du conjoint caregiver. De plus, le fardeau ressenti a été étudié pour ses effets médiateurs et modérateurs au sein de ces influences. Grâce à différents questionnaires préexistants, un échantillonnage a été réalisé dans une population de conjoints-aidants. Par des analyses statistiques, ces deux hypothèses ont pu être validées. Les trois dimensions du burn-out, c’est-à-dire l’épuisement émotionnel, la dépersonnalisation ainsi que l’accomplissement personnel sont significativement corrélés avec la communication et l’ajustement dyadique. Pour chacune de ces dimensions, des effets médiateurs du fardeau sont observés. De plus, pour l’accomplissement personnel, des effets modérateurs de quatre dimensions du fardeau sont observables. Il ressort de ces recherches des éléments protégeant le conjoint-aidant du burn-out et d’autres accentuant le risque d’épuisement.