Deswert, Clémence
[UCL]
Caroline Close
[UCL]
En octobre 2019, Sophie Wilmès est nommée Première ministre de Belgique, devenant la première femme à exercer cette fonction. Quelques mois plus tard, elle doit coordonner la gestion de la crise du coronavirus en Belgique. Ces deux moments constituent une occasion privilégiée d’étudier la construction du genre dans la presse quotidienne belge francophone. Lors de sa nomination, l’aspect évènementiel de l’identité sexuée de Sophie Wilmès est perceptible dans le discours journalistique, témoignant d’une mobilisation explicite du genre. Cependant, la couverture de sa désignation ne se limite pas à cet élément. Par ailleurs, le discours journalistique sur la Première ministre mobilise le genre de façon implicite par un processus de stéréotypisation impliquant la mention d’informations liées à la vie privée ou à un entourage masculin comme facteur explicatif de la réussite. Enfin, nous avons constaté que la crise du coronavirus avait permis l’appréciation dans le discours de la presse d’une nouvelle forme de leadership incarné par Sophie Wilmès et combinant l’autorité avec la performance de qualités socialement associées à la féminité en politique. Ces résultats témoignent d’une valorisation des qualités socialement associées à la féminité en situation de crise, une tendance soulevée dans le cadre des recherches sur le phénomène de la « falaise de verre ».
Bibliographic reference |
Deswert, Clémence. La construction du genre dans le discours de la presse belge francophone sur la Première ministre Sophie Wilmès, de sa désignation au début de la crise du coronavirus. Évolution des qualités associées au leadership politique en situation de crise. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Caroline Close. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:24274 |