Fontaine, Elisa
[UCL]
Bernard, Diane
[UCL]
Le réchauffement climatique et les dégradations de l’environnement sont des phénomènes humains. Humains, parce que ce sont les humains qui en sont à l’origine. Humains, parce qu’ils font peser de sérieuses menaces sur l’exercice de nombreux droits fondamentaux. Cependant, ces menaces pèsent de manière très inégalitaire sur chacun et chacune. Les victimes en première ligne de ces bouleversements environnementaux sont les personnes plus précaires, parmi lesquelles une majorité de femmes. Nombre de rapports, études, enquêtes mettent en évidence la vulnérabilité environnementale particulière des femmes, causée tantôt par leur statut socio-économique, tantôt par des normes culturelles de certaines parties du monde ou encore par les rôles genrés qui leur sont attribués. De ces constats découlent pléthore de déclarations, accords, plans d’action au niveau international visant la protection des droits des femmes par des politiques environnementales sensibles au genre. Cependant, ces politiques dépassent rarement le stade de déclaration d’intention, et restent calquées sur un modèle d’apparence neutre, mais qui de ce fait contribuent parfois à accentuer ces inégalités. Dès lors, quels recours peuvent être envisagés par les femmes afin de faire valoir un droit à un environnement sain qui réponde à leur situation particulière ? Après avoir interrogé la jurisprudence des trois juridictions régionales de protection des droits humains, à savoir la Cour européenne des droits de l’Homme, la Cour interaméricaine des droits humains et la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples, nous avons constaté que ces Cours peinent également à intégrer une perspective de genre dans leurs raisonnements. Les femmes, entre leur manque d’accès à la justice et l’apparente inaptitude des juridictions à appréhender leurs histoires en prenant en compte les difficultés spécifiques à leur genre, se retrouvent avec peu d’alternatives.


Bibliographic reference |
Fontaine, Elisa. Le droit des femmes à un environnement sain, une chimère ? Une analyse de la construction jurisprudentielle européenne, interaméricaine et africaine du droit à un environnement sain sous le prisme du genre.. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Bernard, Diane. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:24206 |