Binon, Frédérique
[UCL]
Louckx
[UMons]
À l’heure de #MeToo, #BalanceTonPorc,… la parole des femmes semble se libérer. Pourtant, lorsqu’il s’agit de violences intra-familiales, il semble que le témoignage féminin ne soit pas entendu voire même totalement nié. C’est le constat qui s’impose lorsque ces violences conduisent au féminicide. Et que dire du traitement médiatique de ce sujet si sensible ? L’hypothèse de ce travail est de démontrer l’existence d’un sur-traitement médiatique quand la femme tue au motif qu’elle est doublement transgressive (crime de La Clayette), et un sous-traitement quand c’est l’homme qui tue (affaire Daval) lui assurant par là-même une certaine impunité, lui offrant même un « permis de tuer ». Cette banalisation de la violence exercée à l’encontre des femmes remet en cause le statut même de victime, sans pour autant questionner la faillite de la société à protéger femmes et enfants victimes de ces mêmes violences. Comment mettre en lumière les mécanismes de ces violences qui sont symptomatiques d’une inégalité récurrente entre homme et femme ? Dès lors le corps serait-il la marque et le témoignage (la dimension corporelle est indéniable même si certains le récuse, l’accusant même parfois de n’avoir pas été assez malmené) de l’appropriation du corps des femmes ?


Bibliographic reference |
Binon, Frédérique. L'homicide conjugal à l'épreuve des médias : quand le témoignage féminin est remis en cause.. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Louckx. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:24045 |