Wasterlain, Justine
[UCL]
Gilquin, Gaëtanelle
[UCL]
(eng)
By analysing changing representations of feminism and feminists in a corpus of British newspapers between 1993 and 2013, this thesis shows how media discourse can explicitly and implicitly shape people’s attitudes towards the feminist movement. Feminists need to benefit from positive representations in order to spread the ideas of the movement and to encourage both men and women to participate in feminist actions. However, negative portrayals of feminism and feminists are more frequent than positive ones, and the framing techniques used by some newspaper writers are often damaging for the image of the feminist movement. In that regard, the present study set out to investigate the discourse around the word feminism and other related terms (i.e. feminist, feminist movement, women’s movement, and women’s liberation). The use of a corpus allowed for a more objective and quantitative analysis of how feminism is linguistically constructed in British newspapers, especially through a frequency and collocation analysis. These analyses also looked into the broadsheet/tabloid distinction and the diachronic perspective that were made possible by the composition of the corpus. In addition, a CDA and framing approach was necessary to uncover the various techniques used by journalists to depict feminism. The findings indicated that there is a lack of coverage in the British press compared to other topics related to women in general. The media representation of feminism is typically negative, even though it appears that, increasingly, feminism and feminists are also portrayed in more positive terms. Between 1993 and 2013 various terms were indeed used to demonise, ridicule and criticise the feminist movement and many stereotypical views were presented, but there has been a slow change over time towards more positive attitudes. The semantic prosody of feminism is generally negative and is created by those who attack the movement or by those who do not identify as feminists. Positive images can also be created by journalists (or interviewees) who defend feminism or present historical facts to legitimate the movement’s ideas and prominent figures. Feminism is undoubtedly an ambivalent concept which can be both problematic and essential: on the one hand, the word feminism itself is still associated with radicalism and extremism, but on the other hand, feminism is defended, valued and recognised for what it is. Studying the representation of feminism in the media allows us to realise that the issues of feminism are complex and take time. It is however important to understand, without judgement, the exact meaning of the word feminism, which is not necessarily a bad thing after all.
(fre)
En analysant les représentations changeantes du féminisme et des féministes dans un corpus de journaux britanniques entre 1993 et 2013, ce mémoire montre comment le discours médiatique peut explicitement et implicitement façonner les attitudes des gens envers le mouvement féministe. Les féministes doivent bénéficier de représentations positives afin de diffuser les idées du mouvement et d’encourager les hommes et les femmes à participer à des actions féministes. Cependant, les représentations négatives du féminisme et des féministes sont plus fréquentes que les positives, et les techniques de cadrage médiatiques utilisées par certains auteurs de journaux sont souvent préjudiciables à l’image du mouvement féministe. À cet égard, ce mémoire entreprend d’examiner le discours autour du mot feminism et d’autres termes connexes (c.-à-d. feminist, feminist movement, women’s movement, and women’s libération). L’utilisation d’un corpus permet une analyse plus objective et quantitative de la façon dont le féminisme est linguistiquement construit dans les journaux britanniques, en particulier par une analyse de fréquence et de collocation. Ces analyses examinent également la distinction broadsheet/tabloïd et la perspective diachronique, qui ont été rendues possibles par la composition du corpus. De plus, une approche CDA et du cadrage est nécessaire pour découvrir les différentes techniques utilisées par les journalistes pour dépeindre le féminisme. Les résultats indiquent qu’il y a un manque de couverture dans la presse britannique par rapport à d’autres sujets liés aux femmes en général. La représentation médiatique du féminisme est généralement négative, même s’il semble que, de plus en plus, le féminisme et les féministes sont également représentés en termes plus positifs. Entre 1993 et 2013, différents termes ont en effet été utilisés pour diaboliser, ridiculiser et critiquer le mouvement féministe et de nombreux stéréotypes ont été présentés, mais il y a eu un changement lent au fil du temps vers des attitudes plus positives. La prosodie sémantique du féminisme est généralement négative et est créée par ceux qui attaquent le mouvement ou par ceux qui ne s’identifient pas comme féministes. Des images positives peuvent également être créées par des journalistes (ou des personnes interrogées) qui défendent le féminisme ou présentent des faits historiques pour légitimer les idées et les personnalités du mouvement. Le féminisme est sans doute un concept ambivalent qui peut être à la fois problématique et essentiel : d’une part, le mot féminisme lui-même est toujours associé au radicalisme et à l’extrémisme, mais d’autre part, le féminisme est défendu, valorisé et reconnu pour ce qu’il est. L’étude de la représentation du féminisme dans les médias nous permet de réaliser que les enjeux du féminisme sont complexes et prennent du temps. Il est cependant important de comprendre, sans jugement, le sens exact du mot feminism, qui, après tout, n’est pas nécessairement une mauvaise chose.


Bibliographic reference |
Wasterlain, Justine. “Feminism is a dirty word”: The media representation of feminism in a corpus of British newspapers (1993-2013). Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Gilquin, Gaëtanelle. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:23893 |