Etude sur m'adaptation à l'expatriation dans les ONG internationales : confrontation du point du vue des travailleurs expatriés et des ressources humaines chargées de la mobilité internationale

Nous nous posons la question « Dans la stratégie RH : comment les travailleurs, mandatés par leur ONG, procèdent-ils pour s’adapter au contexte d’expatriation ? ». À travers cette recherche, nous essayerons de comprendre l’implication des relations entre différents facteurs : le travail, la communication et le soutien du département des ressources humaines, avec l’adaptation interculturelle des collaborateurs en affection internationale et également leurs conséquences sur ces derniers. À la suite de recherches approfondies de la revue de la littérature scientifique, nous avons pu émettre trois hypothèses : • Hypothèse n°1 : l’adaptation repose sur la capacité à répondre aux exigences professionnelles à travers l’autonomie et la clarté de sa fonction (Dawis et Lofquist, 1984; Black et al., 1991) ; • Hypothèse n°2 : l’adaptation repose sur la capacité de communication avec ses hôtes à travers ses compétences, ses prédispositions individuelles et selon son environnement social (Kim, 2017a) ; • Hypothèse n°3 : l’adaptation repose sur un soutien apporté par le département des ressources humaines dans toutes les étapes de l’expatriation (Bednarova et al., 2018). Dans le cadre d'une méthode qualitative, nous avons réalisé des entretiens auprès de six collaborateurs expatriés et de deux gestionnaires RH de la mobilité internationale. Toutefois, les deux ONG belges se distinguent notamment par leur taille et la nature de leurs interventions. A la suite de l’analyse des données, notre première hypothèse n’est pas totalement confirmée étant donné qu’il y a peu de nouveautés, peu de conflits et essentiellement de l’autonomie dans le rôle. En revanche, on constate peu de clarté dans le rôle. La deuxième hypothèse n’est pas totalement infirmée parce qu’il y a effectivement la présence de la compétence de la communication avec l’hôte et des prédispositions individuelles. Toutefois, il n’y a pas la présence de la compétence sociale avec l’hôte, ni de la compétence sociale ethnique, ni d’un environnement social avec l’hôte. Finalement, la troisième hypothèse n’est non plus pas totalement infirmée car les pratiques utilisées lors de l’expatriation sont conformes à la littérature mais ni les pratiques préconisées avant et après l’expatriation ne sont quasiment jamais prises en considération.