Massart, Justine
[UCL]
Beauloye, Christophe
[UCL]
Pouleur, Anne-Catherine
[UCL]
Même si l'insuffisance cardiaque est une pathologie chronique de mieux en mieux comprise, son diagnostic est généralement fait à un stade symptomatique assez tardif où la fibrose cardiaque (facteur de mauvais pronostic) est déjà bien entamée. Le traitement dès lors instauré ne permet pas une réversibilité de la physiopathologie mais permet essentiellement de stabiliser la maladie, de diminuer ses rechutes caractérisées par des réhospitalisations et de réduire son évolution péjorative. Un diagnostic plus précoce peut donc améliorer sensiblement le pronostic. A ce titre, les biomarqueurs cardiaques ont pris une place importante dans le diagnostic, la prise en charge et le pronostic de cette maladie. Les plus utilisés en pratique courante restent les biomarqueurs musculaires cardiaques ainsi que les peptides natriurétiques. Ces derniers en particulier orientent vers le diagnostic et le pronostic d'une insuffisance cardiaque mais nous renseignent peu sur le degré de fibrose cardiaque. L'estimation de la fibrose revêt donc d'une grande importance mais le standard d'évaluation actuelle reste la biopsie myocardique dont le caractère invasif en fait bénéficier peu de patients. L'imagerie par résonance magnétique permet de quantifier le volume extracellulaire (ECV) et, de cette manière d’évaluer la fibrose du myocarde mais cet examen reste, lui aussi, peu accessible par son coût, la compétence nécessaire à son interprétation, son délai et sa longueur. C'est pourquoi le développement de nouveaux biomarqueurs cardiaques évaluant spécifiquement la fibrose est potentiellement utile. Des travaux fondamentaux du laboratoire d’accueil ont démontré que le myo-inositol, un analogue du glucose, influence la fibrose cardiaque en potentialisant la myodifférenciation des fibroblastes cardiaques induite par le TGF-béta. Le myo-inositol est transporté à l’intérieur de la cellule (et du fibroblaste cardiaque) par un co-transporteur, nommé SMIT1 (un co-transporteur de la famille des SGLT). Notre groupe de recherche a donc émis l’hypothèse que l’environnement métabolique pourrait influencer le développement de la fibrose myocardique et le remodelage ventriculaire gauche. En accord avec cette hypothèse, il a mis en évidence une augmentation de la concentration plasmatique du myo- inositol chez des patients souffrant d'insuffisance cardiaque à fraction d'éjection préservée (HFpEF) par rapport à des sujets contrôles et que le niveau de cette molécule est corrélé à la fibrose évaluée par ECV. Le myo-inositol pourrait être, non seulement un acteur impliqué dans la physiopathologie mais aussi un biomarqueur de la fibrose chez les patients souffrant d’une HFpEF. Cependant, personne n’a à ce jour évalué le taux de myo-inositol dans l’autre forme d’insuffisance cardiaque, l’insuffisance cardiaque à fraction réduite (HFrEF). Le but de mon mémoire a été de déterminer le taux de myo-inositol plasmatique dans une cohorte de patients avec HFrEF et d’identifier les facteurs associés à une augmentation du myo-inositol.


Bibliographic reference |
Massart, Justine. Etude de l’influence de nouveaux biomarqueurs potentiels, en particulier le myo-inositol, chez des patients souffrant d’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection réduite. Faculté de médecine et médecine dentaire, Université catholique de Louvain, 2020. Prom. : Beauloye, Christophe ; Pouleur, Anne-Catherine. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:23689 |