Les déficits moteurs à court et long terme chez les patients ayant subi une hémisphérotomie.

Introduction :Un tiers des épilepsies sont pharmaco-résistantes. Les crises engendrées ont des répercussions sur les sphères bio-psycho-sociales et peuvent causer des décès prématurés. Les patients atteints et sélectionnés peuvent être curés de leurs crises grâce à l’hémisphérotomie qui isole fonctionnellement l’hémisphère affecté en le déconnectant pour arrêter la propagation des crises. Par cette revue narrative nous souhaitons connaitre les déficits moteurs consécutifs à l’hémisphérotomie afin de déterminer les champs d’action existants. Développement et discussion :L’hémisphérotomie permet une libération des crises, un taux de morbidité faible et un taux de mortalité quasi nul par rapport à l’hémisphérectomie anatomique. Des déficits moteurs, sensitifs, cognitifs, visuels, langagiers et des dysphagies sont présents. Les déficits moteurs sont principalement transitoires grâce à la réorganisation corticale et à la rééducation holistique intensive. Les déficits moteurs à court terme sont la perte de force, la diminution des fonctions motrices, la perte de mobilité, la perte d’ambulation et l’aggravation de l’hémiparésie. Ceux à long terme sont l’hémiparésie, la dextérité manuelle et une perte de force légère. Les MS et MI sont plus atteints en distal qu’en proximal avec une flaccidité ou spasticité. La récupération est limitée par le niveau pré-opératoire du patient. Néanmoins, l’hémisphérotomie améliore la QoL, l’indépendance, la vie sociale et scolaire du patient.