Deforge, Lydie
[UCL]
Lochy, Aliette
[UCL]
Des recherches ont montré qu’il existe un avantage du chiffre lorsqu’on compare l’identification des chiffres et des lettres . On observe ces résultats chez des patients cérébrolésés (Cipolotti, 1995 ; Rath, 2015 ; Starrfelt & Behrmann, 2011) mais également chez des adultes sains (Ingles & Eskes, 2008). Certaines similitudes entre le traitement des chiffres et des lettres ont été mise en avant en cherchant d’expliquer ce phénomène. Notre recherche sert à approfondir ces faits en comparant le traitement des chiffres et des lettres à l’intérieur de séquence. Nous cherchons à comprendre pourquoi cet avantage est présent. Ici, notre question est de savoir si le sens que nous accrochons aux nombres peut augmenter la récupération et donc jouer dans la présence de l’avantage. L’effet de supériorité du mot (WSE), qui est un effet déjà bien connu, nous montre que les lettres sont plus rapidement identifiées dans les mots que dans les pseudo-mots, grâce à différents paramètres dont le fait que les mots soient lexicalisés dans notre mémoire. Cela veut dire que le sens que nous donnons aux mots nous permet d’identifier les lettres plus rapidement et plus exactement (Grainger & al., 2003 ; Reicher, 1969 ; Ripamonti & al., 2018 ; Wheeler, 1970). Pour évaluer si cet effet est également présent dans l’identification des chiffres au sein d’ensemble de chiffres, nous nous basons sur le paradigme de Reicher-Wheeler (qui a permis de prouver le WSE) en l’adaptant à des chaines de chiffres connues, des dates, et inconnues, des non-dates (des suites de chiffres ressemblant à des dates sans qu’elles soient associées à des événements connus ou marquant). Les dates sont des nombres encyclopédiques dont la validité a été prouvée à travers différentes études de cas (Cipolotti, 1995 ; Cohen & al., 1994 ; Delazer & Girelli, 1997). Afin d’interroger des personnes étant susceptibles de connaitre les dates, c’est une population d’historiens que nous avons interrogée. Nous nous attendions à trouver des temps de réaction plus rapides pour les non-dates que pour les pseudo-mots ainsi que de meilleurs résultats lors de l’identification des dates que des non-dates. Les résultats de l’expérience ont montré une absence d’un avantage du chiffre au sein de séquences d’éléments. Au niveau d’un éventuel effet de supériorité des dates sur les non-dates, il est présent en position 2 des items alors qu’il est absent en position 3. Il semble donc y avoir un effet des dates sur les non-dates dans la 2ème position mais pas dans la 3ème. A travers différentes hypothèses nous tentons d’expliquer pourquoi cette différence existe.


Bibliographic reference |
Deforge, Lydie. Eléments isolés et chaines de caractères : Les chiffres sont-ils mieux identifiés au sein d’une chaine de chiffres connue qu’au sein d’une chaine de chiffres inconnue ? Les chiffres sont-ils identifiés plus rapidement que les lettres au sein de séquences inconnues ?. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Lochy, Aliette. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:22103 |