Guichard, Agnès
[UCL]
Lekeuche, Philippe
[UCL]
La question de l'habiter est une question qui semble d'actualité. Elle semble préoccuper l'humain de manière profonde, que ce soit dans sa superficialité et le concret de ses manifestations (logement, décoration...) ou dans l'émotion qui s'y rattache. Ainsi, il nous faut en revenir à l'essence même de ce qu'est ce sentiment d'habiter pour le comprendre et en saisir la construction. Celle-ci touche aux primats de la construction interne de l'individu. On ne peut habiter le monde si on ne s'habite pas soi-même. Le Sujet psychotique, dans sa contruction interne impossible, trouée, dissociée, vit dans un monde non-habitable. Il ne peut habiter, lui qui n'est nullepart ou partout à la fois. L'écrit réalisé ici est une tentative pour exposer un processus thérapeutique communautaire qui permet à certaines personnes, aux troubles psychiques très profonds, de se trouver un monde habitable. Ce monde, il leur est donné autant qu'ils le créent. Quand tout un fonctionnement institutionnel est pensé pour permettre au Sujet de manipuler sa vie interne, les ratés des expériences primaires peuvent se remettre en jeu. La liberté d'être est rendue au Sujet. Le corps, le temps, les représentations... indispensables à la création de l'habiter, se remettent au travail, soutenues par tout un collectif et ont une chance de trouver une certaine issue.


Bibliographic reference |
Guichard, Agnès. Un monde habitable. Un chez-soi possible pour la personne psychotique ?. Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Lekeuche, Philippe. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:22047 |