Les processus de fictionnalisation de l'histoire chez Armel Job : analyse de Dans la gueule de la bête

Le présent mémoire s’intéresse aux liens qu’entretiennent la fiction et l’histoire dans un roman de l’auteur belge Armel Job, « Dans la gueule de la bête ». Nous y avons tout d’abord observé ce que la fiction pouvait raconter du réel, notamment par le biais de la discipline de l’histoire. Nous nous sommes ensuite intéressés aux éléments historiques que le roman retranscrit, à savoir les relations qui unissent Belges catholiques, Juifs et Allemands lors d’une semaine d’avril 1943 à Liège. Nous avons analysé la manière dont Armel Job fictionnalise les faits historiques, les personnes réelles dont il s’inspire et l’atmosphère propre de l’époque. Dès lors, nous avons dégagé deux procédés de fictionnalisation qui traversent le roman et qui permettent à l’auteur de donner à celui-ci une dimension humaine non négligeable que l’histoire occulte à cause de ses nombreuses contraintes. Ainsi, à travers les questions de la race et de la trahison, nous avons fait ressortir le thème principal du roman, à savoir la question du mal et la réponse que l’auteur lui donne, le pardon.