La communication claire dans les textes administratifs faciles et difficiles : une approche comparative linguistique

Afin de mener à bien leurs politiques, les gouvernements du monde entier produisent des textes administratifs. Cette manière de diffuser de l’information envers le grand public est cependant remise en question depuis longtemps. Pour contrer tout problème et s’adapter au mieux à leur public cible, les gouvernements publient des guides aidant à la rédaction de textes administratifs clairs et simples. Après l’analyse de la littérature scientifique sur le langage général, les langues de spécialité (dont le langage administratif), la communication et la communication claire, ce mémoire tente de découvrir ce qui distingue deux sortes de textes administratifs : les faciles et les difficiles. Pour ce faire, 60 textes tirés des 15 thématiques différentes sur le site web de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont été analysés. Grâce au logiciel AMesure, nous avons établi que les textes difficiles sont caractérisés par plus de mots techniques, rares et difficiles, plus de mots par phrases, aucune personnalisation et un ratio de structures complexes plus élevé, ce qui les distingue bien des textes faciles contenant, contre tout attente, plus d’abréviations non expliquées et une plus basse cohérence. Pour prouver encore une fois qu’une différence existe bien entre les textes administratifs faciles et difficiles, nous avons étudié la présence de mots abstraits dans ceux-ci. Nous avons pu en conclure que les textes difficiles contiennent plus de mots abstraits, à savoir des mots se terminant en « -tion » et en « -ment », que les textes faciles. De par notre analyse, nous avons donc pu déterminer qu’il est important de simplifier les textes administratifs visant le grand public francophone belge en expliquant, par exemple, les termes techniques. D’autres recommandations sont également à trouver dans notre conclusion générale.