Hulin, Ophélie
[UCL]
Piret, Pierre
[UCL]
Ce travail étudie L’Herbe qui tremble et Warna ou le poids de la neige de Paul Willems à partir du traitement spécifique qui y est fait du langage. Fruit de moult initiations, fondamentalement exilée, la parole willemsienne est profondément impactée par la réalité à laquelle se confronte l’auteur ; généralement ramenée à une poésie ludique, l’impasse est souvent faite sur les marasmes qu’a pu y laisser le sociopolitique, et plus précisément la réalité totalitaire. Il est pourtant essentiel de prendre en compte cet aspect afin de mieux cerner l’expérience problématique que fait l’écrivain du langage. C’est pourquoi nous avons voulu étudier l’œuvre de Paul Willems en interrogeant ses accointances avec le discours totalitaire, et ce afin de rendre manifeste l’emprise dissimulée du totalitarisme langagier sur cette dernière. Pour ce faire, nous avons choisi de diviser notre travail en deux temps. En premier lieu, à la lumière des travaux de Jacques Dewitte et de Béatrice Turpin, nous questionnons la parenté entre la parole willemsienne et le discours totalitaire, ledit discours faisant préalablement l’objet d’une définition puisque cette appellation ne va pas de soi lorsqu’elle apparait à l’extérieur des champs politique et social. En second lieu, partant du principe que le langage est en mesure de servir tant le pouvoir qu’un contrepouvoir, nous envisageons la possibilité d’une résistance dans les deux œuvres. Les conclusions que nous tirons de cet examen nous amènent, en fin de compte, à élargir la focale et à nous demander si le discours totalitaire n’imprègne pas toujours déjà l’amorce d’une résistance.
Bibliographic reference |
Hulin, Ophélie. Les impasses du discours totalitaire dans l’œuvre de Paul Willems. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Piret, Pierre. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:21360 |