Géronnez, Quentin
[UCL]
Vanderborght, Yannick
[UCL]
Ferreras, Isabelle
[UCL]
Paper 1 :il analyse les phénomènes du karôshi ainsi que celui du karojisatsu au Japon à travers les politiques publiques. Leurs persistances à travers le temps et leurs externalités négatives croissantes viendraient du fait de la culture de l’entreprise, défendant que les longues heures au travail sont la norme et permettent d’obtenir du profit. En outre, les réformes néolibérales depuis les années 1980, les crises économiques depuis années 1990, l’émergence puis le développement de la théorie de l’agence ainsi que le patronat aidé par le syndicat d’entreprise, seraient les autres raisons. De plus, le vieillissement de la population serait en lien avec la culture du surtravail plombant la productivité et tous les éléments cités provoquent un cercle vicieux. Malgré tout, la médiatisation de ces phénomènes, les mises en garde des médecins ainsi que l’action de la société civile principalement via des associations des victimes de ces phénomènes, ont poussé le gouvernement puis les entreprises à la reconnaissance, à l’indemnisation de ces dernières. Mais la dernière réforme gouvernementale rétrograde les conditions de travail des salariés, risquant de renforcer les phénomènes étudiés dans ce paper. Paper 2 :il analyse les phénomènes du karôshi ainsi que celui du karojisatsu à travers la sociologie. Ces phénomènes peuvent s’expliquer par le Toyotisme, qui est né de la culture japonaise et de sa société, basée sur la discipline, le collectivisme et le sacrifice de soi au travail par un don communautaire, poussé à l’extrême au nom de l’entreprise. En même temps, l’individualisation dans la société progresse et les nouvelles pratiques de management vont dans ce sens, aidé par le syndicat d’entreprise. De plus, le harcèlement au travail est un fléau s’ajoutant à la situation Néanmoins, une partie de la société civile organise la résistance, notamment pour obtenir des droits de travail, des indemnisations pour les victimes. Mais le patronat argumente la crainte de la perte de compétitivité, donc de profit et cette mentalité est renforcée par la théorie actionnariale. Ainsi, il y a une pression sur les employés et sur l’exécutif où ce dernier est proche du milieu patronal.


Bibliographic reference |
Géronnez, Quentin. Les phénomènes du karôshi et du karojisatsu au Japon : 1. Les politiques publiques japonaise à l'égard de ces phénomènes 2. Sont-ils une version avancée du Toyotisme avec une notion du don devenue excessive ?. Faculté des sciences économiques, sociales, politiques et de communication, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Vanderborght, Yannick ; Ferreras, Isabelle. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:21075 |