L'activité économique comme levier de (ré)insertion socio-professionnelle de publics fragilisés: le cas des Petits Riens

La (ré)insertion socio-professionnelle des publics fragilisés constitue une facette non négligeable de la réalité socio-économique de nos sociétés postindustrielles. Actrices des politiques d’emploi, les entreprises sociales d’insertion, dont la vocation est de mettre l’économie au service de l’homme, contribuent à cette réinsertion des plus faibles par la mise en place de programmes de mise en activité économique. C’est l’une d’entre elles, Les Petits Riens, qui fait l’objet de ce mémoire. L’objectif de recherche de ce mémoire est d’évaluer le dispositif de « remise en activité » des résidents de la Maison d’accueil de l’organisation. À partir d’une analyse économétrique basée sur des données socio-démographiques et des données liées à l’activité des résidents en maison d’accueil, nous tentons d’identifier les facteurs qui exercent un effet positif sur la remise en activité. De même, nous essayons de déterminer les effets de cette remise en activité sur le type de sortie des résidents. Ces analyses sont réalisées selon le modèle de régression de probabilité linéaire ainsi que le modèle de régression logistique binaire et ordinale. De notre étude économétrique sur l’entreprise Les Petits Riens, il ressort que les facteurs tels que l’âge, la situation économique à l’entrée, la nationalité, la récurrence du séjour, la durée de l’activité et le type d’activité réalisé exercent généralement un effet significatif sur l’évaluation finale de l’activité réalisée et donc sur le bon déroulement de celle-ci. De plus, on constate que les évaluations, sauf celle relative à la note de Présence, ont un effet positif sur la probabilité de faire une sortie volontaire, préparée et en vue d’un logement.