Quelle relation existe-t-il entre le genre et les orientations stratégiques qui déterminent la prise de risque ?

Dans la vie de tous les jours nous prenons tous des risques. Le risque est caractéristique de nos sociétés contemporaines. Aussi bien dans le domaine privé que le domaine professionnel. Comment pensons-nous le risque ? Hommes et femmes pensent-ils de la même façon ? L’objectif de ce mémoire est de définir la relation qui existe entre le genre et les orientations stratégiques qui déterminent la prise de risque. Et ce, à travers trois variables, la réflexivité, la confiance et l’identité. Nous avons émis trois hypothèses. Premièrement, les hommes sont plus enclins à prendre des risques qui ne sont pas acceptés par la société dans laquelle ils vivent plutôt que les femmes afin de réaliser leur objectif professionnel. Deuxièmement, les femmes sont plus disposées à prendre des risques que les hommes à l’entame de leur projet professionnel afin de définir une identité forte et positive face à leurs collaborateurs d’une part, et leurs concurrents d’autre part dans le but de s’implanter dans le secteur d’activités. Troisièmement, les hommes ont plus tendance que les femmes à prendre des risques en basant leur décision sur la confiance qu’ils accordent à leurs partenaires professionnels alors qu’ils sont conscients qu’ils ne disposent pas de suffisamment de données pour prendre cette décision. La confrontation de la revue de la littérature avec les résultats de notre enquête nous a amenés à conclure que dans deux cas, la littérature ne nous permettait pas de clairement confirmer ou réfuter le lien entre le genre, la prise de risque et les variables « réflexivité » et « confiance », tandis que notre enquête confirmait nos hypothèses. Au regard de la variable « identité », une étude a démontré que, dans le contexte professionnel, le comportement des scientifiques femmes est davantage à la recherche de risques et à prendre des risques. Cette étude semble confirmer notre hypothèse. Cependant, les données récoltées dans notre questionnaire portent à réfuter cette hypothèse.