Vandenhove, Chloé
[UCL]
Desmet, Carlos
[UCL]
Le marché du cacao est en crise. Le prix trop bas payé par l’industrie est la cause principale de la pauvreté des cacaoculteurs. Les urgences sont de trois types : sociales, environnementales et économiques. Les consommateurs étant de plus en plus sensibles au durable dans différents secteurs, cette pression s’est également fait ressentir sur le marché du cacao. Depuis de nombreuses années, des certifications telles que Fairtrade, UTZ et Rainforest Alliance tentent de rendre ce marché plus durable. Ils exigent le respect de certaines règles sur ces trois domaines sociaux, écologiques ou économiques. Depuis peu, d’autres initiatives ont également vu le jour : des initiatives d’entreprises mais également de coopératives ou groupes de citoyens. Elles s’investissent aussi dans la durabilité du secteur et affichent parfois également un logo sur leurs emballages. Cette prolifération des labels/logos de développement durable dans le marché du cacao est-elle finalement en faveur ou non d'un comportement d'achat plus durable des consommateurs belges ? C’est la question à laquelle tente de répondre ce mémoire. Il est possible de tirer certaines conclusions importantes grâce aux analyses faites. Premièrement, la durabilité ne semble pas être un critère d’achat prioritaire dans le domaine du chocolat. D’autres critères tels que le goût ou la composition du chocolat ont davantage d’importance. Deuxièmement, seuls les labels ou initiatives de grande notoriété et transversaux, c’est-à-dire présents sur différents produits dans différentes catégories, sont susceptibles d’influencer le comportement d’achat. L’impact des initiatives d’entreprises individuelles est quasi inexistant. Troisièmement, les consommateurs reconnaissent l’importance d’agir sur les trois domaines (social, écologique et économique) dans ce secteur. Quatrièmement, Les acteurs clés du secteur semblent reconnaitre que l’octroi d’un revenu de subsistance aux cacaoculteurs est indispensable pour la pérennité du secteur. Finalement, il est primordial que les différents pays producteurs et consommateurs définissent un cadre ou légifèrent sur le sujet. Laisser le consommateur faire l’arbitrage lui-même n’est pas une solution. Encore moins dans un contexte de concurrence des labels et des initiatives.


Bibliographic reference |
Vandenhove, Chloé. La prolifération des labels/logos de développement durable dans le marché du cacao. En faveur ou non d'un comportement d'achat plus durable des consommateurs belges ?. Louvain School of Management, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Desmet, Carlos. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:20577 |