Les nouvelles compétences suite au Processus de Bologne : attentes au sein des équipes de soins

Contenu : le Processus de Bologne a apporté, depuis 2016, plusieurs changements dans la formation en soins infirmiers en Belgique. Cette formation a intégré les 6 compétences définies par l’ARES, en promouvant le développement des nouvelles compétences et des acquis d’apprentissage. Par ailleurs, une restructuration de l’enseignement théorique et pratique, ainsi qu’une collaboration entre les Hautes écoles et les environnements de stage sont évidentes. Un manque de connaissances des intervenants de stage sur la nouvelle réforme et sur les changements est d’actualité. Il est important d’analyser en détail les attentes et les rôles des différents intervenants dans l’enseignement clinique. Méthodologie : une recherche qualitative auprès de 41 participants de 4 groupes cibles différents : les référents ICANEs, les maîtres de formation pratique (MFPs), les infirmiers du terrain et les étudiants de la nouvelle réforme en soins infirmiers. Des entretiens ont été menés dans deux contextes précis, le CHU Brugmann et les Hautes écoles en soins infirmiers. Résultats : une méconnaissance des changements de la réforme, notamment concernant les nouvelles compétences des étudiants en soins infirmiers généraux. La fonction d’accompagnement est mise en évidence par les participants comme étant fondamentale. Les MFPs ont laissé plus d’autonomie dans l’enseignement clinique des étudiants aux référents ICANEs, ainsi que les infirmiers du terrain. Les ICANEs fonctionnent comme relais entre les institutions de soins et les Hautes écoles. Les intervenants de stage ont besoin de formation pour qu’ils puissent devenir plus autonomes et aider les étudiants à développer les compétences. En plus, la diversité des plans d’études rend la supervision plus difficile, malgré les outils fournis. Les participants font ressortir d’autres facteurs qui interviennent dans l’apprentissage en stage. Les étudiants doivent être acteurs de leur formation afin de progresser et de s’adapter à l’enseignement clinique. Les changements de la réforme sont en train de s’observer et de se formaliser. La peur de l’inconnu est bien présente. L’apprentissage, l’accompagnement et la supervision ont changé depuis la rentrée de la réforme, ainsi que les rôles des intervenants de stage.