Standardisation des pratiques en matière de santé mentale lors des bilans de santé d’un service PSE de la Fédération Wallonie-Bruxelles : création d’un questionnaire d’autoévaluation psychosociale destiné à l’adolescent de 6ème primaire et 2ème secondaire

L’objectif de ce travail était la création d’un questionnaire d’autoévaluation psychosociale destiné aux élèves de 6ème primaire et 2ème secondaire à utiliser dans le cadre des bilans de santé PSE. Nous sommes partis du constat qu’il existait un besoin d’homogénéiser les pratiques de santé mentale des bilans de santé et cet outil représenterait un moyen de standardisation. Afin de faire participer les différents stakeholders à la création de cet outil, deux phases de travail se sont succédé. La première consistait en une approche quantitative ; elle a permis d’obtenir des informations sur la santé mentale des adolescents mais également leur avis sur le questionnaire. Quant à la seconde phase de travail, via une approche qualitative, elle voulait appréhender l’expérience des professionnels du terrain. En matière de résultats, les données quantitatives récoltées auprès des élèves ont témoigné du mal-être et des difficultés émotionnelles que vivent une proportion non négligeable d’adolescents. Les entretiens qualitatifs ont confirmé l’hétérogénéité des pratiques de santé mentale en bilans de santé mais ont également mis en lumière les difficultés organisationnelles que vivent les services PSE. Ces aspects organisationnels les contraignent à une prise en charge qui donne la priorité aux aspects physiques de la santé, au détriment de la santé mentale qui, différemment selon le service PSE, tente de se faire une place. La démarche mixte de travail a permis la création d’un outil d’évaluation psychosociale qui semble approprié aux problématiques manifestées par les adolescents de notre région et qui a également tenu compte des contraintes organisationnelles des services PSE. La standardisation via ce questionnaire serait un moyen d’asseoir le dépistage de l’adolescent en détresse psychologique et de permettre à la santé mentale, au même titre que la santé physique, d’avoir une place circonscrite lors des bilans de santé PSE.