Schonrock, Nadége
[UCL]
Thunus, Sophie
[UCL]
Walker, Carole
[UCL]
Comment le travail des équipes mobiles participe-t-il à l’inclusion sociale des usagers en santé mentale en région de Bruxelles Capitale ? SCHONROCK Nadège , Aout 2019. Contexte : Ce mémoire s’intéresse au travail réalisé par les équipes mobiles issues de la dernière réforme en santé mentale en Belgique. Afin de mieux situer l’origine de la création de ces équipes et de leur travail de terrain, nous avons décrit le contexte international et national des soins en santé mentale, duquel elles émergent. L’objectif était d’identifier le processus qui a mené à une volonté de désinstitutionalisation et à la vision globale actuelle des soins, inscrite dans une perspective d’inclusion sociale. Ensuite, nous nous sommes penchés sur la mission des équipes mobiles, telle que présentée dans le guide de la réforme, et sur les évaluations scientifiques qui ont été menées à leur propos. Dans un second chapitre, nous avons apporté des repères théoriques pour étayer la conception actuelle des soins et la notion de réseau ainsi que pour présenter ce qu’est une équipe mobile. Nous avons pu nous rendre compte de l’importance de la fonction attribuée aux équipes mobiles, en termes de rétablissement et de réhabilitation, avec une visée d’inclusion sociale des usagers. Nous nous sommes aussi demandé si les acteurs de terrain adhèrent à ces concepts théoriques, utilisé pour définir leur pratique. Sur base de ces données théoriques, il nous a semblait alors nécessaire d’aller, d’un point de vue micro, à la rencontre des professionnels et usagers en santé mentale pour comprendre la mise en œuvre concrète des missions des équipes mobiles sur le terrain ainsi que la compréhension qu’ils ont des concepts associés. Méthodes L’analyse des résultats repose sur une méthode de nature qualitative. La constitution du corpus de récits s’est faite de manière itérative et les données ont été triangulées. Nous sommes allées à la rencontre de deux équipes mobiles, et de deux lieux de lien. Nous avons pu interroger treize professionnels et effectuer huit heures d’observation à découvert. Résultats Ces rencontres nous ont permis de faire émerger un processus d’actions. Il se déroule en trois étapes :1. la rencontre : création du lien ; 2. le glissement vers l’extérieur : début de lien social ;3. l’inscription dans l’ailleurs : de la réinsertion sociale vers l’inclusion sociale. Nous avons également pu identifier la place dans le réseau de ces équipes et le rôle de « Boundary spanners » inhérent à ces équipes qui se positionnent en relais, en constructeur de collaboration. Notre réflexion nous a éclairé sur la perception des « travailleurs de terrain » autour des concepts identifiés ci-dessus. Nous avons pu constater qu’il existe un décalage entre le discours politique et les actions du terrain. En effet, le discours est peu clair, l’explicitation des termes en référence avec leurs pratiques semble délicate pour les professionnels qui pour certains considèrent ces concepts comme appartenant au « champ » politique. Néanmoins, force est de constater que la mise en pratique des concepts par les équipes correspond au sens donné dans notre revue de littérature. Nous pouvons donc en déduire que le discours politique de la réforme est mis en pratique sur le terrain.
Bibliographic reference |
Schonrock, Nadége. Comment le travail des équipes mobiles participe-t-il à l’inclusion sociale des usagers en santé mentale en région de Bruxelles-Capitale ?. Faculté de santé publique, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Thunus, Sophie ; Walker, Carole. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:19768 |