Élaboration d'une couche sacrificielle pour la libération de microtubes de polyélectrolytes

Par la combinaison de deux techniques de fabrication (hard templating et l’assemblage couche-par-couche), il est possible, à partir de membranes microporeuse, de créer des nano-/microtubes. Le domaine d’application de ces microtubes est vaste, et l’une de ces applications est de piéger, à l’intérieur de ceux-ci, des bactéries afin de profiter de leurs bienfaits tout en évitant une prolifération excessive de celles-ci. La technique de libération de ces microtubes lorsqu’ils sont encore fraîchement fabriqués dans la membrane consiste à dissoudre cette membrane dans un solvant organique (dichlorométhane). Or, pour des microtubes ayant pour but des applications dans le domaine médical, les solvants organiques sont à éviter. C’est pour cela qu’une nouvelle technique de libération des tubes a été développée. Elle consiste en la création d’une couche sacrificielle entre les microtubes et les parois des pores de la membrane. Une fois cette couche sacrificielle dissoute dans une solution aqueuse de pH presque neutre (6,5), les tubes sont relargués au moyen d’une pression hydraulique. Or, ce relargage n’est pas optimal, un certain pourcentage non négligeable de tubes restent coincés dans les pores de la membrane. Ce travail de fin d’études a pour but de caractériser ce taux de relargage en fonction de trois paramètres qui sont : le diamètre des pores de la membrane, l’épaisseur de la couche sacrificielle et l’épaisseur des parois des microtubes. Les résultats montrent que, morphologiquement parlant, les tubes ne sont significativement influencés que par un seul paramètre : le changement de diamètre des pores. Les résultats montrent également que le taux de relargage est plus élevé quand on a des pores de plus grande taille, une épaisseur de la couche sacrificielle plus élevée, et une épaisseur des parois des microtubes plus grande.