Van Tuycom, Inès
[UCL]
Salembier, Chloé
[UCL]
Chanvillard, Cécile
[UCL]
Fontaine, Christine
[UCL]
Ledent, Gérald
[UCL]
Impuissante face aux bouleversements urbanistiques, à la destruction massive de monuments, de quartiers entiers et d’ensembles architecturaux de grande valeur, Bruxelles a vu son profil radicalement changer ces deux derniers siècles. Fort de ce passé, il est salutaire d’apprendre à façonner la ville de demain avec l’existant. Ce travail vise à mettre en perspective deux enjeux actuels de la ville de Bruxelles : la réaffectation de surfaces commerciales et la qualité de l’espace public ; et comment, ils ont des répercussions significatives l’un sur l’autre. En effet, les rues de Bruxelles sont victimes des déboires commerciaux, clairsemées de rez-de-chaussée inoccupés, la ville perd sa dynamique et son paysage urbain s’en trouve terni. Cette inoccupation à un impact direct sur la qualité de l’espace public qui l’entoure. Ce phénomène est particuliièrement visible le long des chaussées, berceau du commerce bruxellois. Par inoccupé, on entend tant vide - en attente de locataire - qu’à l’abandon ou dont l’occupation n’est pas conforme au plan d’affectation. Ces anciens commerces sont, le plus souvent, réutilisés par une fonction autre que celle qui leur était dévolue initialement : le logement. La nécessité la plus fondamentale, au lieu où l’on habite, c’est de servir l’intérêt individuel et essentiel qu’est l’intimité. La nature même de la vitrine est en conflit avec cette idée, ce seuil entre le privé et le public, regorge de complexité. Trois échelles d’études sont envisagées dans ce travail. Premièrement, le seuil vu de l’intérieur qui implique d’étudier le type bruxellois. Deuxièmement, le seuil comme interface entre l’intérieur et l’extérieur, qui nécessite de prendre en compte la relation de vis-à-vis avec la rue. Troisièmement, le seuil vu de l’extérieur qui convoque un travail de transition jusqu’à l’espace public. L’inoccupation est un sujet actuel qui préoccupe un nombre considérable d’acteurs. La région Bruxelles-Capitale ainsi que les communes bruxelloises mettent progressivement en place des moyens visant à contrecarrer ce phénomène. Des initiatives telles que les contrats de quartier durables, « Athénée » du haut d’Ixelles et « Pogge » de Schaerbeek, tentent de renverser la vapeur. Les associations mandatées par le porteur essaient tant bien que mal de se frayer un chemin dans le débat politique engendré par cette problématique. Les enjeux complexes que sont le manque de logements sociaux, la mobilité, l’économie et le patrimoine limitent considérablement le champ d’actions. La recherche par le projet ressort comme la seule issue possible. Ainsi, par l’émission de deux d’hypothèses, ce travail tente de faire état du catalogue des possibles ; tantôt en considérant, une fonction résidentielle au rez-de-chaussée, tantôt en imaginant que le commerce pourrait reprendre ses droits.


Bibliographic reference |
Van Tuycom, Inès. Rez-susciter les chaussées bruxelloises : réflexion sur le socle de la ville. L'espace public et les rez-de-chaussée inoccupés. Faculté d'architecture, ingénierie architecturale, urbanisme, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Salembier, Chloé. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:19171 |