Analyse de la politique étrangère du Saint-Siège lors des négociations entre Cuba et les Etats-Unis

Le 17 décembre 2014, Barack Obama et Raul Castro font simultanément un discours sur la réussite de longues négociations entre leurs deux pays. Celles-ci restées secrètes jusque-là ont permis la libération de prisonniers et abouti à un accord sur un ensemble de points et une promesse de rétablissement des relations diplomatiques. Outre cette avancée historique entre les deux nations, ces discours révèlent également l’implication du Saint-Siège lors des négociations et, en particulier, celle de son chef d’Etat, le pape François. Jorge Bergoglio présenté comme le pape venu du bout du monde, a personnellement été impliqué dans ces négociations par l’envoi de lettres et l’organisation de réunions entres les délégations cubaine et américaine au Vatican. Ce pape argentin et premier jésuite à devenir évêque de Rome, qui semble souffler un vent de changement au sein de l’Eglise, a mis en avant la diplomatie du Saint-Siège. Comment et pourquoi ce souverain pontife, ayant un style bien différent de celui des autres papes que l’Eglise Catholique ait connu jusqu’à présent, est-il intervenu dans ces négociations ? Comment sa personnalité, ses convictions ainsi que ses conseillers ont-ils influencé cet appui ? Mon mémoire aura donc pour objectif de comprendre et d’analyser cette implication dans les négociations