Recherche portant sur l'accueil de la libération d'entreprise - Analyse de l'entreprise Art Green

Alors que la libération d’entreprise propose un mode organisationnel prônant la liberté des travailleurs et le bien-être au travail, des critiques font leur apparition dans la littérature. La question de l’accueil et l’adhésion vis-à-vis de ce mode de fonctionnement se posent alors. Plus précisément, nous souhaitions découvrir si tous les collaborateurs sont réceptifs et demandeurs de ce changement, et comment ils vivent au quotidien cette liberté nouvelle, qui va de pair avec de nouvelles responsabilités. En outre, nous désirions comprendre quelle alternative s’offre à eux lorsqu’ils ne veulent pas de ces responsabilités supplémentaires, et s’ils ont la sensation du travail bien fait alors que l’entreprise libérée préconise l’absence de contrôle. C’est à ces questions que cette recherche tentera de répondre via l’analyse d’un cas pratique, celui de l’entreprise Art Green. Dans un premier temps, nous avons recueilli les écrits et théories ayant trait aux entreprises libérées. Nous en avons exposé un bref historique ainsi que les étapes nécessaires à l’application d’un tel système. Nous nous sommes également penchées sur la personnalité du leader libérateur et nous avons enfin profité de cette étude théorique pour mettre en évidence les critiques avancées par les détracteurs du modèle d’entreprise libérée. Afin de tirer des conclusions, des entretiens individuels ont été menés auprès de divers acteurs d’une entreprise libérée belge, Art Green. Il a s’agit du deuxième grand volet de notre étude. Nous avons débuté par présenter l’entreprise cible et notre méthodologie de travail. Ensuite, nous sommes passées à l’analyse de cas à proprement parler. Afin de pouvoir généraliser un maximum, nous avons intégré les pistes recueillies lors de l’état de l’art portant sur d’autres entreprises libérées, et les avons comparées avec notre matériau empirique. Nous avons ainsi relevé des similitudes, mais également des divergences par rapport à notre cas d’étude. Nous en avons conclu que l’accueil pouvait être plus ou moins favorable, et que la manière de gérer les travailleurs non convaincus varient en fonction de l’entreprise et du leader libérateur, car, rappelons-le, il n’existe pas de modèle rigoureux d’entreprise libérée, mais chaque entreprise est différente. Nous avons cependant réussi à dégager des pistes qui pourraient faciliter l’acceptation de ces personnes en fonction de leurs points de désaccord. En outre, nous avons également conclu que les membres du personnel d’une entreprise libérée ont le sentiment du travail bien fait, parce qu’ils communiquent énormément avec leurs collaborateurs et tous concourent à l’amélioration des résultats. En outre, certaines entreprises libérées organisent même des évaluations permettant de discuter plus ou moins formellement des accomplissements de chacun.