Jacquiez, Emilie
[UCL]
Michel Lisse
[UCL]
Aujourd'hui, les rescapés de l’expérience concentrationnaire ne sont plus qu’une poignée. Bientôt, leur mémoire ne nous sera accessible que par le biais de leur famille, de l’État mais aussi des institutions qui en ont fait leur devoir. Cet héritage est désormais placé entre les mains de tous ces témoins indirects de l’expérience des camps. Lors de nos recherches, nombre de critiques ont dévalorisé les témoignages de ces témoins, les jugeant inaptes à rendre compte d’une expérience qu’ils n’ont pas personnellement vécue. Mais l’Histoire n’est-elle pas, finalement, une chaine de témoignages ? Les témoins directs passant le flambeau de la mémoire aux témoins indirects qui les entourent ou qui les lisent. À partir de cette question, nous nous sommes intéressée à un témoignage indirect de l’expérience concentrationnaire en particulier. En effet, ce travail de fin d’études en Langues et Lettres françaises et romanes aura pour mission de restaurer la légitimité en littérature de Marguerite Duras à travers une étude comparative qui confrontera son roman "La Douleur", trop souvent controversé, au témoignage de Robert Antelme, "L'Espèce humaine". Au terme de ces deux analyses, nous nous rendrons compte que ces deux témoignages ne s’opposent peut-être pas autant que la critique littéraire le prétend…


Bibliographic reference |
Jacquiez, Emilie. La légitimité du témoin indirect de l’expérience concentrationnaire en littérature. Étude de "La Douleur" de Marguerite Duras. Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Michel Lisse . |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:18797 |