Influence de la perturbation des rythmes circadiens (privation de sommeil, jet-lag) ou du moment de la journée sur les performances sportives d'athlètes adultes : une revue de la littérature

Objectifs : Le but premier de cette revue de la littérature est de découvrir l’influence de la perturbation des rythmes circadiens (privation de sommeil, jet lag) ou du moment de la journée sur les performances sportives d’athlètes adultes. Les objectifs secondaires sont de comparer l’impact des trois types interventions afin de fournir des éléments aux athlètes et aux coachs pour la programmation des entraînements, des compétitions et des déplacements. Méthode : Trois bases de données ont été analysées (Pubmed, Scopus et Psychinfo). Les critères d’inclusion des articles imposent des essais contrôlés randomisés de score PEDro supérieur ou égal à cinq, répondant aux critères PICO(S) et dont le texte intégral est disponible en anglais ou en français. Résultats : 14 études possédant toutes un score PEDro égal à cinq ont été inclues sur un total de 1644 articles identifiées. La privation totale de sommeil entraine une diminution de performance de sprint et d’endurance tandis qu’une restriction partielle entraine des résultats moins marqués. Les performances sont en moyenne meilleures l’après-midi que le matin malgré que les sujets « du matin » soient meilleurs en début de journée. Cette revue a obtenu des résultats contradictoires suite au jet lag. Des facteurs psychologiques interviennent dans la performance des athlètes. Ceux-ci sont perturbés suite à une privation de sommeil (l’humeur, l’attention, l’anxiété et l’effort perçu) et fluctuent au cours de la journée (le stress, l’effort perçu et la vigueur). Conclusion : Les athlètes sont plus performants en fin d’après-midi que le matin et également suite à une bonne nuit de sommeil comparé à une privation totale. La restriction partielle entraine une baisse de performance moins marquée. Les résultats concernant le jet lag sont mitigés. Des facteurs psychologiques sont également à considérer. Des solutions efficaces telles que l’acclimatation et la sieste permettent de limiter les effets de ces perturbations.