Deroover, Laura
[UCL]
Robert, Pierre-Olivier
[UCL]
Vermeeren, Axelle
[UCL]
Introduction: La vaccination constitue l’un des plus grands succès de la prévention des maladies infectieuses. Cette protection, tant individuelle que collective, a permis de diminuer considérablement la mortalité et la morbidité liées aux maladies infectieuses. Néanmoins, malgré des preuves scientifiques probantes, la vaccination continue de susciter des doutes chez de nombreux individus. Le vaccin contre le papillomavirus, recommandé par le Conseil Supérieur de la Santé, n’est pas épargné. L’infection par le papillomavirus (HPV) est une infection virale très courante. La quasi-totalité des cas de cancer du col de l’utérus sont attribuables à l’infection à HPV. En Belgique, ce cancer est responsable de près de 200 décès par an. Depuis septembre 2011, un vaccin est disponible gratuitement pour les jeunes filles de deuxième secondaire (soit à l’âge de 13-14 ans) dans le circuit de distribution de vaccins de la Fédération Wallonie Bruxelles. Une vaccination de rattrapage est également possible pour les jeunes de filles de 15 à 26 ans inclus, sur base individuelle. Depuis que ce vaccin est proposé aux jeunes filles, nous observons une couverture vaccinale annuelle d’environ 36% en Fédération Wallonie-Bruxelles. Or, pour pouvoir assurer une protection collective, ce chiffre devrait monter à 80%. Question de recherche: « Quelles sont les représentations des parents à l’égard du vaccin contre le HPV, et leur influence sur la décision de faire vacciner ou non leur fille ? » Méthode: Le choix de la méthode s’est porté sur une étude qualitative, conduite par des entretiens semi-directifs utilisant un guide d’entretien avec questionnement phénoménologique. Cela implique que les questions sont centrées sur le vécu des parents et leur perception de la vaccination contre le HPV. Pour analyser les entretiens, nous avons repris la classification en cinq groupes sur le comportement des parents face à la vaccination. Résultats: Au total, 10 mères ont été interrogées dans le cadre de ce mémoire. Ces entretiens ont mis en évidence que les mères n’ont pas abordé le vaccin contre le HPV comme elles avaient abordé les vaccins infantiles. Elles reconnaissent une méconnaissance du HPV et une volonté d’information pertinente. L’évaluation de la balance bénéfice/risque influence fortement leur décision vaccinale. L’impact des témoignages et des expériences vécues entendus dans les médias est également important.


Bibliographic reference |
Deroover, Laura. Les facteurs de réticence des parents à l'égard de la vaccination des jeunes filles contre le papillomavirus. Faculté de santé publique, Université catholique de Louvain, 2019. Prom. : Robert, Pierre-Olivier ; Vermeeren, Axelle. |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/thesis:17686 |