Analyse de l'auto-entrepreneuriat comme alternative au travail salarié dans une économie en profonde mutation. Eclairages à partir de la réalité bruxelloise

Ce mémoire de fin d’études dresse une analyse de l’auto-entrepreneuriat comme alternative au travail salarié à partir de la réalité bruxelloise. Dans un contexte socio-économique marqué par un taux de chômage élevé et un emploi classique de plus en plus difficile à atteindre, certains chercheurs d’emploi ont tendance à se tourner vers l’auto-création d’emploi. Et même l’État n’a jamais autant encouragé le travail indépendant. Si d’aucuns voient dans la création de leur propre emploi, une manière de sortir du non-emploi et de s’insérer sur le marché du travail, pour d’autres cette forme d’emploi répond mieux à leurs attentes que le marché classique ne leur offre plus. Considérant que le travail occupe une place centrale dans la vie des individus et est facteur d’identité, nous avons tenté de vérifier si l’emploi indépendant est un emploi contraint et s’il est approprié de parler de désir d’entreprendre lorsque ce choix est un choix par défaut. Après une enquête auprès de onze personnes, neuf candidates-entrepreneurs suivies par la coopérative d’activités Jobyourself, deux membres de ladite structure, effectuée à l’aide d’entretiens semi-directifs, l’analyse a montré que l’auto-entrepreneuriat constitue une alternative au travail salarié. Il est également ressorti de notre observation sur le terrain qu’en s’orientant vers le travail indépendant et en choisissant de démarrer leurs activités sous la direction d’une coopérative d’activités, les personnes que nous avons interrogées ont non seulement trouvé un emploi et cet emploi non seulement a du sens mais de plus, il répond à leurs attentes. Il serait intéressant de faire une étude sur le nombre d’indépendants ayant poursuivi leurs activités. Une telle étude nous renseignerait sur le caractère définitif ou temporaire du choix de l’indépendance.