Economie circulaire et secteur de la construction pour une meilleure gestion des déchets

Notre modèle économique mondialisé reposant sur une consommation effrénée est basé sur un modèle linéaire – extraire, fabriquer, utiliser/consommer, jeter - qui n’est plus soutenable à long terme. Ainsi avec les acteurs économiques qui se comportent comme si les matières premières étaient inépuisables, il en résulte une production sans cesse plus importante de déchets dont les impacts sur l’environnement et la santé s’avèrent inquiétant (OCDE, 2014 ; Global Footprint Network, 2017). Aujourd’hui, une faible proportion des déchets produits mondialement est recyclée, réemployée, ou encore commercialisée sous une forme secondaire. En Europe, la plupart des déchets finissent dans des centres d’enfouissement ou au ‘mieux’ sont incinérés (Eurostat, 2017). Dans un contexte d’accroissement démographique et de dépendance de plus en plus intense à l’égard des ressources naturelles, l’on conçoit aisément qu’il est important de se tourner vers un nouveau modèle économique. Partant de ce constat, nous nous sommes intéressés à la problématique des déchets, et plus particulièrement ceux issus du secteur de la construction avec comme fil conducteur, leur gestion au sens large. En Europe, les déchets de construction représentent approximativement 25 à 30% de la totalité des déchets (Commission européenne, 2016). La gestion de ces déchets représente donc un enjeu majeur. Présentée comme une approche industrielle systémique, l’économie circulaire prétend pouvoir éliminer la notion de déchet. Partant de cette affirmation, j’ai dirigé mes recherches afin de savoir comment l’économie circulaire introduite au sein du secteur de la construction peut amener une meilleure gestion des déchets ?